Après des années de formation, "nous sommes passés à présent à une étape qualitative, en pratiquant cette technique dans les opération de la rate, des reins et la gynécologie", a ajouté le Pr Hirèche, considéré comme le pionnier de cette technique en Algérie.

"D’ici 2010, a-t-il avancé, la coelio-chirurgie aura acquis droit de cité dans le secteur de la santé et de façon définitive". Très appréciée pour ses aspects économique (peu coûteuse) et pratique (non invasive, pas d’ouverture du corps), le même spécialiste a indiqué que la coelio-chirurgie est tout aussi intéressante dans la cancérologie.
Dans ce volet, la cœliochirurgie a élargi ses indications, concernant notamment les cancers de "second look", après la chimiothérapie et la radiothérapie.

Dans ce cas, le chirurgie y recourt pour "survoler l’intérieur de la tumeur, pour laquelle le scanner s’est avéré impuissant", a-t-il dit, en citant entres autres, les cancers colectoraux, ou surrénaux. Contre indiquée, en cas d’insuffisance respiratoire ou cardiaque, elle est en revanche d’un grand apport pour les patients souffrant d’obésité et de diabète, a-t-il expliqué.
Dans ce sillage, il a annoncé la tenue prochainement d’un work shop sur l’application des anneaux gastriques avec cette technique, à l’hôpital zemerli, où la coelio-chirrurgie est pratiquée depuis 1998. Pour le Pr Hirèche, la corporation n’est pas en retard par rapport à leurs confrères européens, grâce aux "efforts conjugués du ministère de la santé qui a doté tous les hôpitaux de colonnes-vidéos et la formation de chirurgiens dispensée par la société algérienne de chirurgie laparascopique, organisatrice du congrès".

"La pratique évolue favorablement en Algérie, et nous sommes presque au même niveau que nos confrères européens", a-t-il affirmé.
Esthétique et peu douloureuse, la coelio-chirurgie apparaît comme l’indication par excellence en gynécologie. Les femmes optent d’emblée pour cette technique qui n’agresse pas leur corps et ne laisse pas de cicatrices indélébiles, a confié le Pr Boualem Addad, du service de gynécologie au CHU Mustapha Bacha. Sans risque infectieux, et assurant un confort maximal aux patients, la cœliochirurgie est présentée comme la "chirurgie d’avenir", a-t-il affirmé, tout en reconnaissant la nécessité de la combinaison "si nécessaire" avec la chirurgie classique.

"On ne peut délaisser la chirurgie classique. Dans certains cas, l’ouverture du corps est incontournable", a-t-il dit.