Néanmoins, il est à préciser que cette défaillance devient de plus en plus récurrente du fait qu'à chaque fois il y a manque de vaccins. En revanche, on apprend qu'à titre d'exemple, ce problème ne se pose nullement à Es-Sénia où les enfants sont vaccinés normalement.

Questionné à propos de ce manque, un praticien et médecin coordinateur d'un sous-secteur sanitaire nous fera savoir qu'il ne s'agit pas réellement de pénuries, étant donné que ces substances sont disponibles en quantité au niveau de l'Institut Pasteur à Alger. La difficulté réside dans l'évaluation des besoins exprimés et centralisés au niveau des secteurs sanitaires de la wilaya qui, à leur tour, formulent les demandes auprès du fournisseur, à savoir l'Institut Pasteur.

Cette manière d'opérer se caractérise souvent par des lourdeurs et chaque retard se répercute directement sur l'approvisionnement, d'où certaines tensions constatées de temps à autre. Certains gestionnaires de structures sanitaires iront jusqu'à se poser des questions sur l'utilité d'une annexe de l'Institut Pasteur à Oran, qui prendrait également en charge l'approvisionnement des structures sanitaires en vaccins et autres produits dont il a la charge de la distribution. En fait, il s'agit, une fois de plus, d'un manque de coordination entre les différents services concernés, et au bout de la chaîne se retrouve le citoyen qui devient otage de dysfonctionnements chroniques.

Par S. Chalal