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El Moudjahid | Algérie | 15/10/2021
L'Algérie enregistre 50.000 nouveaux cas de cancer par an, dont 14.000 cancers du sein, de plus en plus fréquents chez les femmes de moins de 40 ans, voire chez les jeunes filles, essentiellement dus à un mode de vie malsain, à une alimentation déséquilibrée, mais également au manque d'activité physique.
De ce fait, pour les spécialistes, le dépistage précoce, même chez les filles de moins de 20 ans, demeure le seul moyen pour éviter la mastectomie, voire la mort. Le professeur Belkacem Chafi, spécialiste en gynécologie et l'un des premiers initiateurs des campagnes d'Octobre rose en Algérie, souligne à El Moudjahid l'importance de nettoyer en permanence les cellules du corps des dangers qui conduisent au cancer. Il conseille à ce titre de recourir à une alimentation saine et riche en vitamines, notamment A, B, C et D que l'on trouve dans les légumes verts et riches en fibres et d'éviter la consommation excessive de produits laitiers et dérivés, les sucres et les aliments riches en protéines de divers types. Il souligne aussi l'importance de l'allaitement naturel et le respect du nombre de tétées quotidien sur une période de 24 mois, ce qui réduit le risque du cancer du sein de 20 à 25%. Le lait qui sort du sein débarrasse le corps de particules qui transforment les cellules saines en cellules cancéreuses, et, donc, les femmes qui n'allaitent pas sont plus exposées que les autres.
Notre interlocuteur explique que de plus en plus de jeunes filles sont atteintes du cancer du sein du fait du taux élevé de pollution et du changement des habitudes alimentaires qui ne se basent plus sur la cuisine traditionnelle et la préparation de pain à base de farine, autre que la farine blanche. «Cela s'est répercuté sur la santé de la population où l'obésité est devenue fréquente suite à une forte consommation de sucres, de pâtes et autres, des risques qui conduisent à la transformation des cellules en cancéreuses». S’agissant des femmes ayant subi une mastectomie, le spécialiste met en garde contre l'épuisement de la main associée au sein en question, car les canaux lymphatiques sont déchirés. Il recommande également de ne pas porter de bague ou autre bijou afin que ses composants n'affectent pas le corps.
Toutefois, il est possible de pratiquer les activités physiques recommandées par l’OMS, telles que la marche pendant 30 minutes par jour. Le professeur Chafi souligne que le moyen le plus important pour traiter le cancer du sein est le dépistage précoce afin d’éviter l'ablation et empêcher la propagation des cellules cancéreuses au reste du corps, et d'autres choses que les femmes peuvent faire après la fin du cycle menstruel. Le médecin souligne que la femme devrait surveiller tout changement dans le sein, comme les saignements qui révèlent la présence d'une tumeur cancéreuse. Ce cas représente 4,5% des types de cancer, suivi de la douleur au niveau du sein qui constitue 7% des cas diagnostiqués. Le cancer est une maladie comme les autres, malgré sa particularité, et sa guérison est devenue possible avec des taux de réussite très élevés. Lorsqu'il est découvert tôt, 100% des cas se rétablissent du cancer du col de l'utérus et reprennent une vie normale et peuvent même avoir des enfants. La poursuite du dépistage précoce du cancer du sein permettra d'atteindre des taux de guérison très importants. Certaines femmes évitent de consulter pour ne pas découvrir une maladie, notamment un cancer du sein, qui leur ferait sentir qu’elles vont mourir et laisser des enfants ou continuer de vivre sans pouvoir s'occuper du mari et du reste de la famille ; sentiment qui prévaut dans la plupart des cas, ce qui est complètement faux, conclut le spécialiste.
La spécialiste en psychologie Said Hanina explique que les femmes atteintes du cancer du sein plongent souvent dans un état de dépression, ce qui accentue la multiplication des cellules cancéreuses, soulignant qu'elle a remarqué lors du diagnostic psychologique de ses patientes, que la plupart souffraient de dépression et de problèmes psychologiques. Il existe une relation entre le cancer du sein et le stress psychologique, en particulier la dépression, car l'augmentation du taux de certaines hormones dans le corps entraîne une prolifération cellulaire accrue et, donc, une croissance anormale des cellules cancéreuses. Une femme atteinte d'un cancer du sein subit une pression psychologique et devient vulnérable aux maladies virales.
Aussi, la peur de ne pas guérir et les troubles psychologiques peuvent conduire à une immunodéficience, ce qui aggrave l'état de santé de la patiente. Toutefois, l'entourage joue un rôle déterminant dans sa guérison.
Certaines patientes se sont rétablies grâce au soutien psychologique et social de leur entourage, en particulier celui de la famille.
C'est le résultat d'une relation claire entre l'amour et le réconfort que la patiente reçoit et la preuve de son importance et de sa position au sein de la famille.
Salima Ettouahria
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