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El Moudjahid | Algérie | 07/10/2021
Le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a souligné, dans une déclaration à El Moudjahid, l’importance «d’accorder aux Algériens atteints du cancer le meilleur des traitements, tout en prenant en considération l’aspect financier ».
Le docteur Lyes Merabet, qui a axé une bonne partie de son intervention sur le volet lié à la prévention des cancers, a, par ailleurs, insisté sur le respect des protocoles thérapeutiques et des protocoles d’exploration, dans le double souci d’optimiser la prise en charge des patients et de réduire les dépenses.
Le président du SNPSP a également salué la décision de réactivation du Fonds national de lutte contre le cancer créé en 2012 pour une meilleure prise en charge des cancéreux, à travers l'équipement des services de soins en radiothérapie, l'acquisition de nouveaux accélérateurs linéaires et la mise à disposition de médicaments supplémentaires. «L’annonce mardi du ministre de la Santé, est une excellente nouvelle», a-t-il notamment déclaré, évoquant l’impératif de l'entretien des appareils et des équipements et la mise en place d'un guide national des protocoles de soins.
Pour le Dr Merabet, « ralentir le cancer en Algérie passe impérativement par la prise en charge de tous les volets du plan cancer, de même qu’il est essentiel de réactiver le fonds national de lutte, le plus tôt serait le mieux, d’autant que cette pathologie lourde prend de l’ampleur d’année en année. On a recensé 65.000 cas en 2020 et tout au long de la dernière décennie on comptait 50.000 cas par an». C’est pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, la réactivation du fonds devient une nécessité pour les besoins des lourdes dépenses de lutte contre cette maladie mais aussi pour le renforcement de la formation, le financement de la prévention et de la recherche scientifique, et pour permettre la prévention car cela aussi nécessite de l’argent.
Il citera comme exemple les campagnes de sensibilisation, l’alimentation saine en veillant à renforcer le contrôle des produits, la mise à disposition des jeunes et moins jeunes de salles de sport en nombre suffisant… Il est capital de « privilégier les dépenses dans les actions préventives pour pouvoir espérer ralentir le cancer dans notre pays. Dans le cas contraire, le nombre continuerait de grimper et les résultats de notre lutte dans ce domaine ne pourront être observés ».
Aussi, et comme relevé par le premier responsable du secteur de la Santé, le cancer est devenu désormais une « véritable obsession » de tous les systèmes de santé de par le monde, deuxième cause principale de décès après les pathologies cardio-vasculaires.
Aujourd’hui, il faut lutter contre les principaux facteurs de risque, à l’image de la pollution environnementale, la mauvaise hygiène de vie avec notamment le tabagisme et la sédentarité. Après la lutte contre la Covid étalée sur voilà maintenant deux années successives, voilà que « la guerre » contre le cancer reprend de plus bel pour freiner un tant soit peu l’ampleur de cette maladie tueuse. Dans une récente déclaration, le ministre de la Santé a rappelé l'existence du Plan national de lutte contre le cancer (2015-2020) qui a englobé toutes les activités liées à la prévention, au dépistage précoce, à l'examen et aux soins, d'autant que l'Etat a mobilisé dans le cadre de ce plan, tous les moyens matériels et humains, en sus de la prise en charge psychologique.
Les données chiffrées font état de 41 services ouverts sur tout le territoire national, 77 unités de chimiothérapie, en plus de 20 centres de lutte anti-cancer, dont 6 du secteur privé, outre le renforcement des établissements hospitaliers en ressources humaines qualifiées, l'ouverture et le renforcement des établissements hospitaliers spécialisés avec des appareils de radiothérapie, dont le nombre est passé de 7 en 2013 à 50 actuellement, dont 12 dans le secteur privé.
L’autre bonne nouvelle : la pénurie des médicaments ne sera bientôt qu’un mauvais souvenir, une importante quantité de Vincristine INJ (43.600 unités) devrait être disponible avant le 10 octobre à travers les différents services hospitaliers, comme l’a révélé le président de la Société algérienne d’oncologie médicale, le Pr Kamel Bouzid au forum d’El Moudjahid. Par la synergie des efforts et la mise à disposition des moyens adéquats, on pourra arriver à avoir moins de cancéreux à l’avenir.
Soraya Guemmouri
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