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El Moudjahid | Algérie | 16/09/2021
Pr Djidjik, chef de service immunologie au CHU de Beni Messous : « Il faut élargir la vaccination aux enfants »
Sur les lèvres depuis un certain temps déjà, la 4e vague de la Covid-19 suscite en Algérie beaucoup d’inquiétude et fait craindre le pire. Sommes-nous préparés à cette éventualité ? Nos structures sanitaires sont-elles suffisamment parées pour éviter le douloureux épisode qu’on a vécu en été avec la crise d’oxygène ?
Pour le chef de service d'immunologie au CHU de Beni Messous (Alger), aucun spécialiste dans le monde «ne peut prédire l’arrivée d’une 4e vague» et il est essentiel, selon lui, de disposer d'indicateurs épidémiologiques «vrais et solides» pour prévenir pour «mieux gérer» d'éventuelles vagues de la maladie et avoir une capacité de réagir «rapidement» en vue de freiner un tant soit peu une recrudescence des cas, une augmentation exponentielle des contaminations et éviter, par la même, la saturation des hôpitaux.
S’exprimant lors de l’émission L’Invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, le Pr Reda Djidjik met en garde d’abord contre certains comportements des citoyens, qui aggravent la situation et insiste sur la nécessité de s’organiser. « L’essentiel est de ne pas se prendre en plein visage une nouvelle vague, comme cela a été le cas lors de la 3e vague qui a été très meurtrière et très compliquée à gérer, et de faire face à toute éventualité. S’il y a 4e vague, la première chose à entreprendre est de décider des confinements très stricts de la population », a-t-il affirmé, relayé par l’APS.
Sur un autre registre, l’immunologue assure qu’il est possible à présent d'élargir dans notre pays la vaccination aux enfants, «c omme ça se fait ailleurs » et plaide pour la tranche de 12-18 ans, d’autant plus que la transmission par les enfants est, aujourd’hui, avérée avec ce variant Delta qui est « très contagieux ». « Il faut vacciner les enfants pour protéger les adultes. On y pense sérieusement. Le comité scientifique a déjà abordé la question. On en a discuté. Et probablement ça va venir même s’il est compliqué maintenant d’accepter ça sur le plan éthique », a-t-il pronostiqué,
A propos d'une éventuelle 3e dose du vaccin anti-Covid-19, le chef de service d'immunologie au CHU de Beni Messous considère que la question se pose chez nous dans la mesure où nous avons entamé la campagne de vaccination en janvier 2021. « Il faut s’ouvrir pour une 3e dose pour les personnes qui ont plus de 8 mois de vaccin, peut-être également pour les personnes vulnérables qui ont des maladies chroniques et certaines catégories bien particulières et ne pas l’élargir à toute la population », a-t-il préconisé.
Quant à l'interchangeabilité des vaccins, il confie que le ministère de la Santé est en train de réfléchir sur cette éventualité. « Nous n’avons pas le choix sur l’approvisionnement des types de vaccins », a-t-il fait-remarquer, estimant à la fin que le recours à la vaccination devrait être un « geste volontaire », non-obligatoire, comme c’est le cas dans certains pays.
R. N.
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