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La Tribune | Algérie | 25/04/2007
«Cette situation confuse nous inquiète au plus haut point eu égard à l’absence d’interlocuteur à même de répondre aux préoccupations des travailleurs et aux exigences du service public», estiment les deux syndicats dans un communiqué, en affirmant que le climat malsain qui règne au sein de l’établissement hospitalier «est généré par une gestion clanique obéissant à des considérations d’appartenance où les compétences et les bonnes volontés sont marginalisées».
Il semble que la lune de miel née entre le directeur général du CHU et les travailleurs, au lendemain de la désignation du docteur Mansouri à la tête de l’hôpital, a pris fin avec ce conflit qui, selon des membres du syndicat rencontrés sur les lieux, a connu une exacerbation en raison de la fermeture totale des services ORL et d’ophtalmologie depuis décembre 2005, la fermeture partielle d’autres services du CHU et un sérieux conflit des syndicalistes avec le chef de service de chirurgie viscérale. De nombreux autres griefs sont retenus contre le directeur général du CHU comme la prime de rendement octroyée trimestriellement alors que les travailleurs la revendiquent dans leurs fiches de paie mensuelle.
«Cette façon d’octroyer la prime de rendement sanctionne beaucoup plus les travailleurs qui perçoivent de bas salaires, comme les agents de service, les ouvriers professionnels et les administratifs», disent nos interlocuteurs au moment du rassemblement organisé en même temps que l’arrêt de travail, et ce, devant le siège de la direction générale du CHU. Les syndicalistes dénoncent également le maintien d’un seul portail d’entrée ouvert au moment où trois autres restent fermés, provoquant des encombrements monstres et gênant ainsi considérablement le fonctionnement de l’établissement.
Mais le problème le plus sérieux dont souffre le CHU Nedir Mohamed reste la fermeture totale ou partielle de plusieurs services pour cause de travaux qui n’en finissent pas. Ce sont, bien sûr, les malades qui en pâtissent et qui se voient obligés dans plusieurs cas de recourir au privé, ce qui grève leur misérable bourse. C’est le cas des services d’ophtalmologie et d’ORL fermés depuis le mois de décembre 2005 alors que d’autres services comme celui d’endocrinologie et de chirurgie viscérale ne fonctionnent qu’à la moitié de leur capacité, toujours à cause de travaux de rénovation lancés par la direction. Aussi, la délocalisation du service des urgences de pédiatrie du rez-de-chaussée vers le deuxième étage n’est pas faite pour aider les enfants malades dans le cas des évacuations d’urgence.
La coordination des deux syndicats susmentionnés, initiatrice de la journée de protestation d’hier, a élaboré, par ailleurs, une plate-forme de revendications socioprofessionnelles, relatives notamment à la gestion des carrières des personnels, l’application de l’indemnité de la performance professionnelle, au retour au mode de paiement mensuel de la prime de rendement, à la réouverture de l’annexe de la formation paramédicale, au programme de la formation continue et à d’autres points cités dans la plate-forme en question.
Pour tous ces griefs et bien d’autres que les syndicats n’ont pas intégrés dans leur plate-forme, les organisateurs du rassemblement ne comptent pas se contenter de cette journée de protestation puisqu’il a été décidé de rendre public un préavis de grève cyclique qui doit entrer en vigueur la semaine prochaine. C’est ainsi que deux journées de protestation sont prévues pour les 2 et 3 mai prochain, alors que la semaine d’après verra l’organisation de trois jours (13, 14, 15 mai) de grève et quatre jours les 20, 21, 22 et 23 mai. Il s’agira pour la coordination syndicale de maintenir la pression sur la direction de l’hôpital pour «le respect du dialogue avec le partenaire social et des textes régissant le droit à l’exercice syndical, la prise en charge de la plate-forme de revendications et la prise de mesures administratives à l’encontre des dérives du médecin chef de la chirurgie viscérale».
M. B.
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