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El Moudjahid | Algérie | 26/06/2021
La situation épidémiologique de la Covid-19 en Algérie est actuellement « inquiétante mais pas alarmante », a déclaré vendredi le professeur Amar Tebaïbia, président de la Société algérienne de médecine interne (SAMI). Elle peut empirer ou se stabiliser », a précisé le Pr Tebaïbia, chef de service de médecine interne à l'établissement hospitalier d'El Biar (Alger) au deuxième jour du 26e congrès de la SAMI.
Les chiffres enregistrés au niveau de son service « reflètent la situation épidémiologique en Algérie qui est, jusque-là, maitrisée », a-t-il dit, indiquant que ce service spécialisé enregistre quotidiennement une moyenne de 10 cas de coronavirus depuis près d'un mois et demi, après une stabilisation de la situation ces derniers mois. Cette « reprise » des contaminations est due au non-respect des mesures préventives contre le coronavirus et au non-port du masque, suite à la levée du confinement dans la majorité des régions du pays, explique le spécialiste.
A une question sur l'intérêt et la faisabilité du vaccin anti-Covid, le président de la SAMI a souligné l'importance du vaccin qui, a-t-il dit, permet de réduire les risques de contamination, faisant observer que le principal problème qui se pose en Algérie réside dans les places limitées dans les services hospitaliers de réanimation, suite à la reprise des autres activités. Concernant les malades chroniques atteints de la Covid-19, à l'instar des diabétiques et hypertendus, le spécialiste a indiqué que son service avait mené des études et des recherches « s’étalant sur une durée de 3, 9 et 12 mois, pour suivre les 1000 cas pris en charge lors de la première vague de la crise sanitaire ». « Les premières études ont fait ressortir le facteur « âge » (+ 75 ans) comme principale cause du décès de nombreux patients », a-t-il souligné.
M. Tebaibia s'est félicité du guide élaboré récemment par le ministère de tutelle pour la prise en charge post-Covid-19, destiné aux personnels de la santé, notamment ceux intervenant dans la prise en charge et l'orientation des malades souffrant des séquelles réversibles de la Covid-19, également connues sous le nom de Covid long ou syndrome post-Covid. Ce guide, auquel a contribué le spécialiste, permet de coordonner les efforts déployés dans le cadre de la stratégie de prise en charge des séquelles de la Covid-19 chez les patients de différents âges, notamment les personnes âgées, les malades chroniques et les sujets présentant de nouveaux symptômes. Pour sa part, le chef de service de médecine interne à l'hôpital Bologhine Ibn Ziri (Bainem), le Pr Boudjela Mohamed Amine, a affirmé que le diabète, l'hypertension et l'obésité sont des maladies qui font augmenter la gravité du Covid-19 et sont souvent considérés comme des facteurs létaux ». Selon le spécialiste, se conformer au traitement et aux conseils du médecin « est le meilleur moyen pour réduire le risque d'infection à la Covid-19 », citant d'autres « aspects », dont « la prédisposition » au coronavirus. «
La prévention est l'unique moyen » à même d'éviter l'infection à la Covid-19 », a-t-il poursuivi, affirmant qu'atteindre « l'immunité collective » à travers la vaccination et celle acquise après la première vague sont « très importantes, étant donné que le taux de réinfection au virus est proche de 0% ». A cette occasion, l'intervenant a mis l'accent sur l'importance de l'élaboration d'une stratégie en matière de vaccination basée sur des indicateurs et des données logistiques et pratiques permettant d'établir un équilibre entre la vitesse de propagation de la Covid-19 et la célérité dans la maîtrise de l'opération de vaccination.
Il a qualifié, à cet effet, l'opération de vaccination contre la Covid-19 en Algérie de «réaliste et efficiente» par rapport aux capacités actuelles, en ce sens que les responsables du secteur « tentent de parvenir au meilleur résultat possible à travers la vaccination des catégories qui en ont le plus besoin et celles non encore infectées par la Covid-19 ».
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