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El Moudjahid | Algérie | 28/06/2021
Une vaste campagne de vaccination contre la rage vient d’être lancée dans la wilaya d’Oran suite à une instruction interministérielle (intérieur, agriculture et santé) et dans le cadre d’un programme engagé avec les structures de l’organisation mondiale de la santé animale.
Dans ce cadre, l’Algérie a été dotée d’un quota de vaccins et a mis en place une stratégie pour combattre la rage, se fixant comme objectif d’arriver à zéro cas de rage humaine, souligne Mme Bencheikh, inspectrice vétérinaire au niveau de la direction des services agricoles de la wilaya d’Oran. « Cette opération a été lancée le 20 juin et va s’étaler sur une période de 90 jours annuellement jusqu’en 2030.
La wilaya d’Oran a reçu un premier quota de 5.000 doses, fixé à la demande des services locaux. « Nous ciblons une population canine de 115.000 sujets, déterminée en fonction de la population humaine ». Plusieurs services sont impliqués dans cette opération dont ceux de la conservation des forêts, la direction de la santé, l’agriculture et les collectivités locales.
A titre d’exemple, les agents des forêts vont aider à la vaccination des chiens errants dans les zones rurales. L’opération a été lancée à Misserghine avec la collaboration de l’Union nationale des paysans algériens.
« Les éleveurs ont ramené leurs chiens pour les faire vacciner. Il s’agit surtout des chiens qui accompagnent leurs troupeaux », explique notre interlocutrice qui a fait savoir que du 20 au 24 juin, 55 chiens ont été vaccinés. Du côté des services de santé, l’on apprend que plus de 9.000 cas de morsures de chiens sont recensés par an. Trois décès ont été enregistrés entre la fin 2019 et début 2020. Le début de la pandémie et l’arrêt d’un nombre important de chantiers de construction ont fait baisser le nombre des victimes.
Le chef de service de prévention à la direction de la santé et la population de la wilaya a souligné le coût élevé de la prise en charge médicale de chaque cas estimé entre 4.600 et 5.200 Da par personne sans omettre l’impact psychologique. Outre la vaccination, la prise en charge d’un tel problème nécessite d’autres solutions telles que l’interdiction des chiens dans les chantiers. La population canine la plus importante se trouve dans la daïra de Bir El Djir, précisément sur le site des jeux méditerranéens 2022. Il soulève un autre problème, celui de l’absence de capteurs de chiens formés qui complique la campagne de vaccination.
Amel S.
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