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Revue de presse

Hausse des contaminations à Alger, Oran, Constantine et Sétif : Les hôpitaux saturés et le personnel médical épuisé

El Watan | Algérie | 16/06/2021

Aussi bien les lits d’hospitalisation que ceux de réanimation des hôpitaux des grandes villes comme Alger, Oran, Sétif et Constantine, sont, à quelques exceptions près, saturés. Le nombre de cas de contamination à la Covid-19 repart à la hausse, mettant le personnel de santé en alerte. Certains expriment leur inquiétude et appellent les pouvoir publics et les citoyens au respect des mesures barrières, le seul rempart face à des variants à grande capacité de transmission.

J’ai fait le tour des services d’urgence des CHU Mustapha, Beni Messous, El Kettar et Bab El Oued pour trouver une place d’hospitalisation pour mon épouse, qui avait les symptômes de la Covid-19, avec des difficultés respiratoires, mais en vain. Je l’ai transférée vers une clinique privée, mais dès que les analyses sont sorties positives, on n’a pas voulu la garder. Il a fallu qu’un des membres de ma famille intervienne pour lui trouver un lit à l’hôpital Mustapha, et ce, après une attente de plusieurs heures.

J’aurais pu la perdre. Son état s’est vite dégradé. Elle a été admise en réanimation », déclare Mohamed, la cinquantaine, avocat de profession. Au sein de sa famille, deux autres membres, son neveu et son frère, sont déjà hospitalisés à El Kettar. «Nous ne savons pas qui est le premier à avoir été contaminé. Moi-même, j’ai déjà chopé ce virus, mais Dieu merci je n’ai pas eu de complications. Je me suis confiné à la maison et j’ai pris le traitement », précise Mohamed.

Son cas n’est pas isolé. Depuis quelque temps, les services d’hospitalisation et de réanimation sont, à quelques exceptions près, saturés, et les malades renvoyés. Contacté, le professeur Rachid Belhadj, président du Syndicat des professeurs et chercheurs universitaires et directeur des activités médicales à l’hôpital Mustapha Pacha, se déclare « inquiet » par rapport à la hausse du nombre de malades, enregistrée ces derniers temps. « Nous recevons de plus en plus de malades avec des formes sévères de contamination, qui nécessitent des soins intensifs au niveau des services de réanimation. Cette tendance haussière est constatée également en matière d’hospitalisation.
Nous avons été obligés d’ajouter un quatrième service dédié à la prise en charge des malades Covid, au détriment des autres activités médicales », révèle notre interlocuteur, précisant : « A l’approche de l’été et compte tenu du non-respect par une grande partie de la population algéroise des mesures de protection, comme le port du masque et la distanciation sociale, je vois venir à grande vitesse la troisième vague et j’ai peur de ses conséquences. » Pour le professeur, le personnel de santé est « exténué » après 18 mois de mobilisation. « Il a besoin d’un repos et d’un peu de recul.

De plus, cela fait six mois qu’il n’a pas perçu sa prime Covid. Les citoyens doivent comprendre que pour vaincre la pandémie, ils doivent impérativement changer leurs comportements et adopter sérieusement les mesures barrières. Il y a un relâchement important qui se reflète à travers le nombre de malades que nous recevons.
Nous hospitalisons en moyenne de 20 à 30 malades par jour et il y a 2 à 3 décès quotidiennement. Il faut préciser que ce sont des malades avec des formes sévères. Les autres sont confinés chez eux. Cette moyenne connaît une courbe ascendante et les malades sont très souvent de la même famille », explique le professeur Belhadj. Selon lui, ces cas sont le résultat des regroupements familiaux lors des fêtes de l’Aïd, de mariage, des cérémonies funèbres, mais aussi le non-respect de la distanciation dans les espaces publics, comme les marchés, les magasins ou encore dans les transports publics.

« Nous sommes en état d’alerte »

Il conclut : « Nous sommes en plein dans l’étape B, qui exige l’ouverture d’autres services, avant de faire face à un rush de malades. »

Abondant dans le même sens, le Dr Ilyes Akhamouk, membre du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de Covid-19, estime que «même si en apparence, la situation semble stable, avec une moyenne de 300 à 340 cas de contamination et qu’on n’a pas cette ascension rapide que nous avions eue dans le passé, nous sommes en alerte et inquiets par rapport à la situation dans les grandes villes comme Alger, Oran, Constantine et Sétif, où le taux d’occupation des lits d’hospitalisation et de réanimation est de 50%. Cette ascension est liée essentiellement au non-respect du port du masque et de la distanciation sociale.

Près de 90% des cas de contamination ont eu lieu dans le milieu familial lors de regroupements, mariages, enterrements, cérémonies, etc., sans aucun respect du protocole sanitaire. Vous savez aussi que nous sommes face à des variants connus pour leur grande capacité de diffusion. Notre grand souci n’est pas d’éviter la contamination, ce qui relève de l’impossible, mais d’aplatir la courbe des contaminations ».

Notre interlocuteur insiste sur le respect des mesures barrières, mais aussi sur « les efforts en matière de gestion de la crise ». Selon lui, « des résultats positifs ont été obtenus et ont permis d’aller vers des déconfinements partiels ». Il rappelle que pour les voyageurs confinés, « les cas positifs sont infimes, moins de trois cas, ce qui pourrait susciter un assouplissement dans les jours à venir et probablement à des confinements ciblés ».

D’après lui, les statistiques relatives aux cas Covid-19 sont en fait des sondages. Elles ne concernent, dit-il, que les cas déclarés positifs après un test PCR. Cela sous-entend que les chiffres peuvent être plus importants dans la réalité, « mais ce qui est certain, c’est qu’il y a une corrélation entre le nombre des cas de contamination et celui des décès, qui est en train lui aussi d’augmenter ». « Ce virus nous réserve beaucoup de surprises. Il faut éviter les prévisions hâtives et être convaincus que notre salut se trouve dans le respect du protocole sanitaire. »
Des propos que partage le professeur Iddir Bitam, spécialiste des maladies transmissibles et pathologies tropicales, en indiquant toutefois que « même si la situation semble maîtrisée avec une moyenne de 300 cas, il y a des fluctuations qui nous permettent de penser que nous sommes cependant à la veille d’une troisième vague. On risque d’aller vers un pic important, surtout que les variants sont connus pour être rapidement transmissibles ».
« Cela est dû à l’absence de respect des mesures barrières dans les espaces publics, mais aussi au retour des regroupements familiaux qui constituent la première des causes de contamination. Il faut être très sévère avec les récalcitrants, parce que le non-respect des gestes barrières peut être fatal pour toute la communauté et réduire à néant tous les efforts du personnel de santé », souligne le professeur Bitam. Force est de constater que les professionnels de santé, à quelques nuances près, tirent la sonnette d’alarme sur un été qui pourrait être dramatique pour des milliers de familles algériennes, si les citoyens et les autorités, continuent à prendre à la légère le respect du protocole sanitaire.

SALIMA TLEMCANI

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