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El Moudjahid | Algérie | 08/06/2021
Le diabète touche de plus en plus de personnes dans le monde. La prévalence de cette maladie évolue d'année en année pour concerner même les enfants. En Algérie, être diabétique n'a pas d'âge puisque les statistiques classent l'Algérie au top 5 mondial en termes de diabète.
Pas moins de 15. 000 enfants sont actuellement touchés par cette maladie, soit 3500 nouveaux cas, tous âgés de moins de 15 ans. Les spécialistes relèvent, en moyenne, à vrai dire, une augmentation annuelle de l'ordre de 10% et une incidence de l’ordre de 30 cas pour 100 000 enfants âgés de moins de 15 ans. Les chiffres vont crescendo et la menace pèse de plus en plus sur ces derniers, induisant des coûts très élevés sur les budgets de l'Etat en termes de prise en charge.
Pour les non insulino-dépendants, les pompes à insuline s'avèrent être a fin du calvaire des injections, d'une glycémie instable et autres soucis quotidiens, devenus un fardeau pour le malade et sa famille, notamment lorsqu'il s'agit d'enfants. La pompe à insuline ne manque pas d'atouts avec une tendance au recours à ce procédé, dans tous les pays, offrant aux malades des avantages certains pour les diabétiques de type 1. A ce sujet, M.Tebbal Khier, le président de l'Association Nationale des Diabétiques, est formel.
« La nouvelle technologie est une véritable révolution sur tous les plans». Le premier responsable de l'association poursuit pour affirmer que cette dernière facilite la vie aux malades tout en équilibrant sa glycémie et leur évite ainsi, des complications et un coût moindre par rapport à ceux qui n'utilisent pas la pompe à insuline.
M. Tebbal dira, à cet effet, que dans ce sens, l'association qu'il représente a fait appel au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour le remboursement de la pompe à et au consommable de celle-ci qui coûte 30.000 DA/mois, se basant sur un sondage dans les wilayas, à travers les parents, les enfants et les adolescents qui utilisent cette technique afin d'éviter les complications qui résultent du diabète de type 2. « Avec la pompe à insuline, l'enfant est équilibré, a de la volonté, avec un confort assuré, contrairement à celui n'utilisant pas cette dernière, non réglé, non motivé, sans parler d'une longue liste de complications qui coûtent cher à l'Etat», estime M.Tebbal, se référant toujours aux résultats d'une étude, réalisée en 2017, avant de poursuivre qu'en tant que malades et association, ils espèrent le remboursement de la pompe en question avec le freestyle qui est un moyen de contrôle de la glycémie à même d'éviter au malade de se piquer pour contrôler sa glycémie. Représentée par son président, l’association appelle à l'organisation d'une rencontre regroupant avec les ministère de la Santé, du Travail et de la Solidarité nationale et des médecins pour évaluer la prise en charge de la maladie. En attendant, la même association propose le remboursement de la pompe à insuline comme premier pas, des aiguilles, le freestyle et la prise en charge des bilans biologiques, des examens radiologiques et des consultations très lourdes pour le malade.
Le président de l'Association Nationale des Diabétiques dira qu’un diabète augmente les risques de maladies cardiovasculaires, d'accidents vasculaires chez les patients de type 1, tout en soulignant que la prévalence des complications en Algérie est de 50%. S’agissant de la néphropathie, un diabète non contrôlé peut être à l'origine d'insuffisance rénale dont la prévalence est de l'ordre de 20%. Pour la neuropathie, les complications ont une prévalence, située autour de 35%, alors que pour la rétinopathie, elle est de 36,2%.
La deuxième étude sur les attitudes, souhaits et besoins face au diabète (Diabètes Attitudes, Wishes and Needs [DAWN2TM]) a permis d’évaluer l’impact émotionnel de l’hypoglycémie non sévère (HNS) et de l’hypoglycémie sévère (HS) chez des adultes algériens atteints de diabète de type 1 (DT1) et de type 2 (DT2) traités par médicaments. Les résultats de cette étude qui a concerné 365 participants algériens pour les premiers et 276 pour les deuxièmes ont tous deux été associés à un état de santé auto-déclaré, plus médiocre, et une qualité de vie globale moins bonne.
Des renseignements sur l’HNS ont été obtenus chez 365 participants algériens atteints de diabète, tandis que 276 patients ont indiqué des renseignements concernant l’HS. L’HS et l’HNS étaient toutes deux associées à un état de santé rapporté par le patient moins bon, et une qualité de vie globale inférieure. L’HNS, et non l’HS, était associée à un plus faible bien-être psychologique, des niveaux de détresse, liée au diabète et un impact négatif sur les différents aspects de la vie. Plus de 80% des participants se disent très préoccupés par hypoglycémie.
Les participants souffrant d’HS étaient significativement plus susceptibles de se sentir discriminés en raison de leur diabète.
Fardeau économique et des complications en Algérie
Les statistiques relèvent pour la transplantation rénale 2.210.000 DA en Algérie, pour l'hémodialyse entre 2800 à 3200 DA, alors que les complications macro-vasculaires pour la première année de la maladie font ressortir pour l'angine 48.222 DA ; pour l'infarctus, l'on notera 109.668 DA, alors que pour les insuffisances cardiaques congestives, le coût des complications se chiffre à 31.320 DA.
Les maladies vasculaires périphériques, les rétinopathies diabétiques, opération de la cataracte et laser pour les yeux s'élèvent respectivement à 20.000, 96.000 et 81.000 DA. Il faut dire aussi que le pied diabétique fait partie de ces complications courantes qui nécessitent des amputations et des prothèses, évaluées à 74.230 DA pour les premières et 40.000 DA pour les deuxièmes.
Aujourd'hui, la pompe à insuline représente pour beaucoup de pays un potentiel de réduction de l'incidence des complications, en aval, des coûts, associés à la fois pour les patients et les responsables des budgets auquel s'ajoute également une réduction significative de l'absence de l'école pour les enfants atteints de diabète de type 1, se situant à 13, contre 42 jours pour ceux qui utilisent la pompe à insuline.
Samia D.
Les ulcères ou les infections des pieds font partie des principales complications du diabète, qu’il s’agisse du diabète de type 1 ou de type 2. La maladie est d’ailleurs à l’origine de la grande majorité des amputations non traumatiques (c’est-à-dire non liées à un accident),
Ainsi, on estime que 3 à 10% des personnes diabétiques souffriront d’un problème de pieds, et qu’une sur 15 sera amputée. Chaque année, dans le monde, plus d’1,3 million de personnes diabétiques perdent ainsi une jambe ou un pied.
Étant donné les conséquences potentiellement dramatiques d’un « pied diabétique » mal soigné, il est primordial pour les personnes atteintes de diabète d’accorder une attention toute particulière à cette partie du corps.
En fait, les pieds des personnes diabétiques subissent des changements liés à la maladie qui les rendent plus vulnérables et qui entravent la bonne cicatrisation des plaies.
Tout d’abord, leurs pieds sont plus sujets aux déformations. En cause ? Une dégradation des nerfs liée au taux de sucre trop élevé (neuropathie), mais aussi une atrophie de certains muscles et une diminution de la mobilité des articulations et des tendons.
S’appuyant sur une étude menée par les services diabétologies, les spécialistes précisent que « 15,10% des diabétiques souffrent de lésions du pied nécessitant une amputation », « 65% des diabétiques affectés par ces ulcérations n’ont pas reçu de conseils préventifs par le corps médical afin d’éviter de recourir à l’amputation», et qu’entre 50 et 80% des diabétiques amputés subissent une amputation du deuxième pied durant les cinq années qui suivent.
Outre l’état psychologique du patient suite à une amputation de l’un de ces membres, les spécialistes mettent l’accent sur l’impact socioéconomique de la prise en charge des lésions du pied estimée à 900 000 DA/an pour chaque malade. 50% des lits au service de diabétologie sont occupés par des diabétiques ayant subi une amputation.
R. S.
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