« La hausse des cas de contamination, enregistrée ces derniers jours, s’explique principalement par les variants britannique, nigérian et indien, dont le nombre annoncé par l’Institut Pasteur commence à prendre des proportions inquiétantes », a souligné le président de la Société algérienne d’immunologie, chef de service du Laboratoire central de l’Établissement public hospitalier (EPH) de Rouiba (Alger).

Selon le Pr Kamel Djenouhat, le comportement de certains citoyens qui ne respectent pas les mesures barrières, notamment le port du masque et la distanciation physique, est aussi derrière ce rebond. «Un relâchement qui provoque par la même occasion de nouvelles hausses des cas de contamination», dira-t-il.

Le respect à la lettre des consignes de prévention permettra de «minimiser les dégâts» et «d’éviter par la même la hausse des contaminations».

« On appréhende toujours le début d’une nouvelle vague, on aimerait bien que la situation s’améliore ou, du moins, reste stable, mais l’évolution dépend essentiellement de l’assiduité et de la conduite des citoyens», a assuré le spécialiste qui insistera sur l’importance du port du masque, même chez les personnes ayant déjà contracté l’infection.

L’immunologue révèle par ailleurs que plusieurs personnes sont infectées pour la troisième fois, tandis que 95% des cas enregistrés récemment sont nouveaux.
Cependant, en dépit d’une courbe ascendante, le praticien rassure les citoyens sur la capacité des hôpitaux à maîtriser la situation, en attendant que les pouvoirs publics réceptionnent de nouveaux lots de vaccins. « Une vaccination massive permettra d’atteindre l’immunité collective, mais, pour le moment, le taux de vaccination est toujours faible », regrette le Pr Djenouhat, qui espère que le mois de juin amorcera une véritable relance de la campagne de vaccination.

Mohamed Mendaci