Rahma Foundation Algeria (RFA) a organisé, hier, à l’hôtel Golden Tulip à Alger, le Salon sur les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI 2021) à l’occasion la Journée mondiale de la santé digestive. Pour les organisateurs de cette deuxième édition, l’objectif de ce salon est d'informer les personnes atteintes de cette pathologie de sensibiliser le grand public et de promouvoir la recherche scientifique sur les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin. C’est également un espace d’échanges, d’information, de partage de pratiques et d’écoute pour répondre aux questionnements et aux préoccupations des malades qui souffrent quotidiennement de cette maladie.

Ce nouveau rendez-vous a regroupé notamment des gastro-entérologues, chirurgiens, oncologues et d'autres spécialistes qui sont intervenus chacun dans sa spécialité et, parfois ensemble, sur des thèmes communs comme le macrobiote, les traitements, les atteintes hépatobiliaires, les atteintes de l’os et des articulations, la douleur, le cancer du côlon et l’atteinte cutanée et oculaire. Des interventions de haut niveau mais aussi sur les thérapies complémentaires et la qualité de vie. « C’est un beau défi et une occasion de montrer le savoir-faire de la fondation dans l’accompagnement des personnes atteintes de maladies chroniques. Une large place est consacrée aux questions de prévention », précisera Abderrahmane Benallal, président de la fondation. Dans son intervention sur les traitements utilisés dans les MICI, le docteur Fatma-Zohra Agoune, maître assistante en gastrologie au CHU Mustapha Bacha, soulignera que l’un des objectifs est de développer les connaissances des patients sur les traitements pour obtenir une meilleure adhésion et observance afin de permettre au malade et à son entourage de vivre au mieux avec sa pathologie dans son environnement. Le patient peut-il guérir définitivement de la maladie inflammatoire chronique ? La spécialiste expliquera qu’il n’existe pas de traitement médical curatif, mais des médicaments qui atténuent rapidement les symptômes en cas de poussée aiguë et maintiennent le plus longtemps possible des phases sans symptôme.

Pour ce qui est de la chirurgie dans les MICI, le Dr Yacine Benmedour dira que l’intervention chirurgicale est indiquée lorsque le traitement n’est pas suffisamment efficace et le retentissement de la maladie sur la qualité de vie est important lorsque des doses importantes de médicaments sont nécessaires pour stabiliser la maladie et lors de complications graves. Le recours à la chirurgie tourne autour de 20 à 30% des patients, ce qui permet théoriquement de guérir le patient. Il convient de souligner que Rahma Fondation Algeria s’attache à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes en diffusant des informations nécessaires aux malades et à leurs proches, afin qu’ils soient plus à même de comprendre leur maladie et le parcours de soins, et en les soutenant psychologiquement.

Mohamed Mendaci