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El Moudjahid | Algérie | 19/05/2021
La cheffe de service de neurologie au CHU Mustapha-Pacha a souligné la nécessité de mettre en place un registre national de la sclérose en plaques et révélé que le nombre de malades atteints de cette maladie oscille entre 15.000 et 17.000, 1.200 nouveaux cas sont enregistrés chaque année.
Selon le professeur Lamia Ali Pacha qui s’exprimait lors d’une session de formation organisée, à Alger, par le laboratoire pharmaceutique ‘‘Roche’’ au profit des journalistes, ce chiffre est en-deçà de la réalité du fait de l’absence d’un registre national permettant d’obtenir les statistiques fiables relatives à cette affection neurologique de plus en plus fréquente. « La majorité des malades des services de neurologie sont atteints de la sclérose en plaques ».
Elle a indiqué que des études effectuées en Algérie ont montré que les patients maghrébins en général et algériens en particulier ont la forme la plus sévère de la maladie considérée comme la seconde cause de handicap après les accidents de la route. « La forme sévère de la sclérose en plaques évolue très vite vers le handicap, ce qui nécessite une prise en charge précoce », a-t-elle expliqué, ajoutant que 10% des cas sont des formes bénignes qui évoluent lentement et le risque de handicap est minime. « Il est nécessaire d’avoir un diagnostic précoce car la maladie peut se déclencher entre 20 et 40 ans. Il existe des formes tardives et de formes pédiatriques dans des rares cas avec une prédominance féminine ».
La spécialiste a mis l’accent sur l’errance de diagnostic qui caractérise la sclérose en plaques, précisant que le plus souvent les malades arrivent dans un état avancé, ce qui pose un problème dans la prise en charge car il existe des signes révélateurs qui peuvent alerter le malade.
Elle évoque à ce propos les faiblesses musculaires, les troubles sensitifs et de l’équilibre et précise que les troubles cognitifs sont présents dans 50 % des cas à un stade précoce de la maladie et dans 100 % des cas une fatigue handicapante. S’agissant de l’origine de la maladie, le Pr Ali Pacha indique que celle-ci est multifactorielle et que des facteurs environnementaux, génétique ou immunitaires peuvent être à l’origine de la SEP.
S’exprimant sur l’impact social lié à la sclérose en plaques, l’intervenante relève l’intérêt de lutter contre l’isolement social en favorisant la prise en charge socio-familiale et l’adaptation professionnelle du malade.
Pour assurer une meilleure qualité de vie aux patients atteints de la SEP, la neurologue souligne la nécessité d’élargir l’arsenal thérapeutique, notamment dans la forme progressive de la maladie, rappelant l’élaboration en 2019 d’un consensus thérapeutique pour la prise en charge de la sclérose en plaques déposé au ministère de la Santé pour le valider.
La journée mondiale de la Sclérose en plaques sera célébrée le 30 mai prochain. Pour marquer l’événement, la fédération algérienne des malades organise une journée d’information et de sensibilisation le 29 mai au centre commercial Ardis.
Kamélia Hadjib
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