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Le quotidien d'Oran | Algérie | 09/03/2006
Une communication qui s’est achevée par une série de recommandations à l’adresse surtout des bureaux d’hygiène communaux. Ainsi, concernant le premier volet, et mis à part le choléra dont on n’a enregistré aucun cas depuis 1999, les autres épidémies que nous venons de citer ont touché nombre de personnes entre 1999 et 2005. A titre d’information, durant ces sept dernières années, les cas d’hépatite virale A ont été respectivement de 10, 04, 07, 18, 15, 13 et 09. Ceux relatifs à la dysenterie ont été de 03 en 1999, 09 en 2000, 23 en 2004 et 02 en 2005, les autres années n’ayant enregistré aucun cas. Alors que les cas de typhoïde ont été ceux qui ont posé le plus de soucis aux services sanitaires de la wilaya dans la mesure où de 14 en 2004, ils sont passés à 100 en 2005, dont 90 ont été recensés dans la seule commune d’Ouzera, située à 11 km au sud de Médéa, le chef-lieu de wilaya. Un chiffre qui n’est pas très loin des 142 enregistrés en 1999. Ces 90 cas ayant été, selon le rapport présenté par le directeur de la Santé et de la Population de la wilaya de Médéa, la conséquence de négligences de la part des services concernés de l’APC d’Ouzera. «Néanmoins, ajoutera ce responsable, ce qui vient de se passer dans cette commune doit servir d’exemple à méditer pour nous tous, à commencer par les APC qui se doivent de prendre toutes les précautions nécessaires pour que pareille mésaventure ne se reproduise plus».
Abordant les causes essentielles pouvant engendrer ces différentes épidémies, ce rapport insistera surtout sur l’eau potable dont l’absence ou l’insuffisance pousse le citoyen à aller la chercher n’importe où, sans se soucier des conditions dans lesquelles elle est puisée. Il y a aussi le croisement ou le rapprochement des canalisations d’eau potable avec celles des eaux usées, l’infiltration de ces dernières dans les puits ne répondant pas aux normes techniques, les fosses septiques anarchiques, la création de bidonvilles caractérisée par l’absence de réseaux d’assainissement, les problèmes posés par l’absence d’assainissement des vides sanitaires dans les cités populaires notamment, l’insuffisance des produits de désinfection comme le chlore, l’eau de javel, la chaux vive... A ces problèmes s’ajoutent ceux rencontrés dans la majorité des bureaux d’hygiène communaux. Ces derniers étant tenus, dans la plupart des cas, par des simples agents administratifs. Ceci étant l’aveu fait par un grand nombre de P/APC. Une anomalie qui devrait trouver une solution définitive dans les meilleurs délais avec la redynamisation de ces bureaux d’hygiène communaux, en mettant à leur disposition les moyens humains et matériels nécessaires à l’accomplissement de leurs missions.
Ceci constitue la toute première recommandation. Comme la nécessité de recenser tous les points d’eau existant dans chaque commune pour une meilleure prise en charge technique et bactériologique, l’alimentation des citoyens en eau potable en quantité suffisante, la règlementation et le contrôle des citernes d’eau ambulantes appartenant à des privés, le contrôle permanent des fontaines publiques et surtout la multiplication des opérations de contrôle chimique et bactériologique concernant les puits et les châteaux d’eau. Les autres recommandations importantes concernent l’interdiction absolue d’irriguer les plantations de fruits et de légumes avec les eaux usées, le raccordement de toutes les habitations aux réseaux d’assainissement, la règlementation à suivre pour toute création de fosses septiques, dans les zones rurales principalement, le nettoyage régulier des regards avaloirs, le contrôle et le traitement des eaux usées provenant des unités industrielles. A toutes ces dispositions, il y a lieu d’ajouter l’organisation de campagnes de sensibilisation pour une meilleure prise de conscience des citoyens concernant toutes ces maladies à transmission hydrique.
Rabah Benaouda
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