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Algérie presse service | Algérie | 20/04/2021
ALGER- Le chef du centre d’hémobiologie et de transfusion sanguine (CTS) au CHU Mustapha Pacha, Pr. Issam Frigaa, a affirmé que le don de sang au niveau du centre avait enregistré une "importante" hausse durant la propagation du nouveau coronavirus en dépit du confinement sanitaire et des gestes barrières adoptées par les hôpitaux outre l’absence des moyens de transport et d’autres obstacles.
Dans une déclaration à l’APS, M. Frigaa a indiqué que "malgré les conditions difficiles en raison de la pandémie de Covid-19, des mesures du confinement sanitaire adoptés par les hôpitaux et de l’absence des moyens de transport notamment à Alger, le CTS relevant du CHU Mustapha Bacha a enregistré une hausse en matière de don de sang en 2020", saluant cet élan de solidarité.
A ce propos, le même responsable a souligné que 39% du volume collecté par le centre étaient destinées aux services chirurgicaux et les autres services bénéficient du don du sang tel que: gynécologie, patients atteints de maladies du sang (femmes enceintes, transfusion, dyalise, transfusion exsanguino in utero) et personnes ayant subi de graves accidents nécessitant de grandes quantités de ce liquide vial.
Et d’ajouter que le CTS a reçu près de 19.000 donneurs à l’intérieur de l’hôpital en 2020, un chiffre important, selon M. Frigaa, ce qui témoigne de « la confiance des donneurs en le staff médical du CTS et du respect des geste barrières mises en place à leur faveur en sus de leur conscience de l’importance de cette opération en ces circonstances sanitaires difficiles ».
Le CTS de Mustapha Bacha n’a pas manqué d’assurer ce liquide vital à ceux dont ils avaient besoin à l’image des centres de Blida durant le confinement sanitaire total et ce, grâce aux donneurs réguliers et occasionnels.
Pour la deuxième année consécutive, le mois sacré coïncide avec la propagation de la pandémie du Coronavirus, a-t-il rappelé.
Malgré l'allègement des mesures de confinement par les pouvoirs publics, la situation « reste très difficile pour les donneurs », notamment dans les wilayas encore confinées, a-t-il estimé soulignant la disponibilité permanente du Centre de Mustafa Pacha à recevoir les donneurs pendant la journée et après l’Iftar jusqu'à minuit.
Le Centre de Mustafa Pacha reçoit environ 100 donneurs par jour pendant le mois sacré. Durant les premiers jours du mois sacré le même centre a reçu entre 90 et 100 donneurs (120 donneurs dimanche), selon le même responsable.
Ce nombre demeure, malgré l’affluence permanente des donneurs, "très faible" par rapport aux besoins des patients, a-t-il estimé appelant les citoyens à faire des dons de sang pendant ce mois sacré.
Par ailleurs, le professeur Frigaa a fait observer que la plate-forme numérique lancée par le CHU de Mustafa Pacha en mars 2020 pour fixer des rendez-vous aux donneurs avait grandement facilité "cette opération non seulement pour les responsables du centre, mais aussi pour le les donneurs, en gagnant du temps dans l'enregistrement des cordonnées des donneurs auxquels une « prise en charge particulière » est réservée.
La situation difficile due à l'épidémie de Coronavirus a également été une « motivation » pour le lancement par le centre de nouvelles techniques, à l’instar de la technique de suspension des germes et virus, notamment dans le plasma et les plaquettes, et la détection de déséquilibres génétiques dans le domaine du cancer de l'enfant en sus de l'amélioration du suivi et de la qualité.
Le CTS a veillé à conserver un stock considérable de sang durant le ramadhan vu le nombre réduit des donateurs en ce mois, à travers l’organisation de précampagnes de don de sang dans les zones industrielles d’Alger, selon M. Frigaa.
Ce stock reste toutefois « insuffisant » vu la durée réduite d’utilisation du sang, ce qui exige un approvisionnement constant de la banque du centre, notamment pour ce qui est des plaquettes et de groupes sanguins. 60 % des quantités de sang collectées par le centre sont destinés aux cas urgents, dont une partie est réservée aux groupes sanguins rares et l’autre aux besoins des hôpitaux des alentours.
Les besoins liés aux groupes sanguins et aux plaquettes constitue un défi majeur pour les superviseurs du centre. Une seule plaquette de sang à assurer à un malade exige six bénévoles, alors que le prélèvement par cytaphérèse nécessite un seul donateur qui peur assurer les plaquettes à deux malades en même temps.
Des années avant la propagation du virus, le centre accueillait 2400 donateurs/mois et faisait le tri des demandes quotidiennement pour améliorer l’organisation et la gestion du sang et de ses dérivés, a-t-il indiqué.
De son côté, le président de la Fédération algérienne des donneurs de sang (FADS), Gharbi Kaddour a appelé tous les citoyens âgés entre 18 et 65 ans se trouvant en bonne santé à se rapprocher des centres de transfusion sanguine pour faire don de leur sang au profit d’enfants cancéreux, de malades devant subir une opération chirurgicale, de femmes devant accoucher et de personnes ayant subi un accident de la circulation.
Précisant que ces centres « disposent de tous les moyens de prévention contre le coronavirus et les maladies contagieuses », il a fait savoir que le donateur bénéficie d’analyses médicales gratuites et d’une carte de groupage, considérant que la contribution des citoyens au don de sang peut se faire en guise d’aumône.
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