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Le soir d'Algérie | Algérie | 11/04/2021
La réglementation encadrant les essais cliniques effectués sur les humains est en phase d’actualisation. Actuellement à la traîne en la matière, l’Algérie espère ainsi inciter les multinationales à la choisir comme terrain pour les essais cliniques. Pour le moment, la Tunisie est classée numéro un en la matière dans la région du Maghreb.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Régies par des textes datant de 2006, les essais cliniques connaîtront bientôt l’introduction de nouvelles dispositions devant permettre de relancer une activité actuellement au stade embryonnaire.
La directrice du développement industriel et de la production au sein du ministère de l’Industrie pharmaceutique a évoqué l’intention du département de Benbahmed d’actualiser la réglementation encadrant les essais cliniques en matière de procédures et d’évaluation à travers la mise en place d’un cahier des charges, d’un répertoire des personnes subissant les essais et en procédant à une évaluation régulière de l’activité.
Pour le Dr Nadia Bouabdallah, le but est d’inciter les multinationales à sélectionner l’Algérie comme pays investigateur, d’encourager l’installation des prestataires de service tout en encourageant les promoteurs à assurer des cycles réguliers de formation. Elle affirme que les avantages des essais cliniques sont nombreux, à commencer par les revenus qu’ils génèrent ou le développement de médicaments innovants. La loi sanitaire évoque déjà les conditions dans lesquelles les essais cliniques doivent être effectués.
La question a été évoquée hier à l’occasion de l’installation du comité des experts cliniciens. Ce dernier est composé de 234 membres qui auront pour mission de statuer sur l’efficacité des médicaments et du matériel médical mis sur le marché national.
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique en a profité pour présenter les défis du secteur, à commencer par celui de la sortie de la dépendance aux importations à travers la relance de l’industrie pharmaceutique. Plusieurs textes ont déjà été élaborés par le département de l’industrie pharmaceutique. Il s’agit de mettre en place une politique pour améliorer le tissu de production, en donnant la priorité à la production locale.
La directrice de la production, du développement industriel et de la promotion estime, pour sa part, que les objectifs demeuraient la couverture de 70% des besoins nationaux, la production locale des intrants, tout en incitant les importateurs à investir localement.
Il s’agira également d’encourager les exportations en veillant à la création des plateformes à l’export et l’accompagnement des opérateurs vers la certification tout en ciblant le marché africain et en œuvrant à ce que l’Algérie soit choisie comme siège de l’Agence africaine du médicament. Lotfi Benbahmed s’est dit, par ailleurs, satisfait de la riposte de l’Algérie face à la crise sanitaire. Grâce, dit-il, à une réponse pluridisciplinaire dans le domaine pour faire face au coronavirus, ce qui a permis d’éviter des pénuries, qu’il s’agisse de masques ou de kits pour les tests. Le grand défi actuellement, assure Benbahmed, réside dans la fabrication du vaccin russe Spoutnik V.
À ce sujet, la directrice générale de Saidal a assuré que le processus devant permettre le lancement de la fabrication d’ici la fin de l’année est bien lancé puisque le contrat d’assistance est en cours de signature, les équipements sont en cours d’acquisition, alors que le site est en phase de réhabilitation.
N. I.
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