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Le soir d'Algérie | Algérie | 12/04/2021
La hausse des nouveaux cas des variants du Covid-19 ne semble pas interpeller les citoyens sur l’importance de maintenir les gestes barrières. Sur les places publiques, et même dans les espaces clos, le port du masque ainsi que la distanciation physique ne sont plus tout à fait à l’ordre du jour. Le niveau de relâchement est tel que le protocole sanitaire ne s’applique plus avec la même rigueur, et ce, dans l’enceinte même des hôpitaux. Tendance qui se confirme dans quelques services du CHU Mustapha-Pacha, où les gestes de protection les plus élémentaires sont négligés.
Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Au service des urgences, les malades affluent en grand nombre comme à l’accoutumée. Sur le palier du bloc, les agents de sécurité sont débordés. Ils essaient tant bien que mal d’orienter au mieux les patients qui arrivaient avec, pour la plupart, des accompagnateurs.
Le personnel soignant, beaucoup moins accessible, semblait tout aussi dépassé ce dimanche matin. Les va-et-vient se faisaient denses, et certains malades attendaient impatiemment qu’on les prenne en charge. Au milieu de ce mouvement, le protocole sanitaire ne semble plus constituer la priorité des uns et des autres.
Dans l’enceinte de la salle d’attente qui ne désemplit pas, l’absence de rigueur dans l’application des mesures de protection contre le Covid-19 saute aux yeux. Les membres du staff relevant de ce service sont les seuls à porter un masque de protection. De nombreux patients qui se trouvaient sur place portaient leur masque mais sur le menton. Quand d’autres le tenaient entre les mains. Si le protocole sanitaire n’est pas scrupuleusement respecté dans les établissements de santé, que dire des espaces publics. « La pression est telle que nous avons fini par négliger cet aspect », précise l’un des agents de sécurité posté à la réception. « Et puis franchement, on ne va pas s’amuser à rappeler à l’ordre toutes les personnes qui passent par ici », renchérit-il d’un air agacé. Il fait savoir que parfois, le flux de patients est tellement conséquent, qu’il arrive même que les médecins et les infirmiers omettent de bien placer leur masque par exemple.
La distanciation physique est encore plus difficile à appliquer dans ces conditions, selon une jeune infirmière. Les salles d’attente sont tellement pleines de monde « qu’il nous est impossible d’imposer le protocole sanitaire de manière drastique ».
Dans les autres services, à l’instar de celui d’ophtalmologie, les choses semblent déjà mieux maîtrisées qu’au niveau des urgences. Les patients rentrent de façon plus organisée et le masque est exigé, voire obligatoire.
« Le nombre de patients est moins conséquent qu’aux urgences et, par conséquent, plus facile à maîtriser », explique l’un des agents. En faisant un petit tour à l’intérieur du service, on remarque que le port du masque est plus généralisé. Certaines personnes trouveront, toutefois, quelques parades pour éviter de le porter.
À quelques mètres de là, au service de cardiologie, le port du masque et la distanciation physique ne sont encore une fois que très peu respectés. Pourtant, là aussi, les patients ne sont pas si nombreux.
Il est utile de faire remarquer que dans cette même structure, le respect des gestes barrières varie d’un service à un autre. Le personnel soignant est dépassé et n’est pas censé gérer ce genre de détails.
Les agents de sécurité approchés à Mustapha-Pacha reconnaissent, quant à eux, être dans l’incapacité de surveiller chaque personne qui pénètre à l’hôpital.
Il faut dire que le recul des contaminations a, quelque part, encouragé ce genre de comportements. D’autant plus que les assurances des acteurs du milieu médical se multiplient quant à l’évolution de la situation épidémiologique en Algérie.
M. Z.
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