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El Watan | Algérie | 08/04/2021
Le Pr Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d’immunologie, plaide pour l’accélération de la vaccination contre la Covid-19 afin de maintenir la tendance baissière de l’épidémie. Ce qui correspond sur le plan scientifique à la période idéale pour une vaccination massive de la population, a-t-il souligné.
La campagne de vaccination, qui a débuté depuis trois mois, connaît une lenteur en raison de l’insuffisance des doses de vaccins. Quel est l’impact sur la situation épidémiologique ?
Il faut dire que la lenteur de la campagne vaccinale est constatée chez nous et dans beaucoup de pays en voie de développement. Vous êtes sans savoir que l’acquisition des vaccins obéit au principe « premiers arrivés, premiers servis ».
Les premiers arrivés sont ceux qui ont soit financé le développement des vaccins par les firmes pharmaceutiques, soit participé aux essais cliniques ou bien ils ont exprimé leur besoin depuis l’été dernier.
C’est pour cette raison d’ailleurs qu’on se retrouve dans une situation où quelques pays ont commandé des quantités dépassant deux ou trois fois leurs besoins réels, alors que d’autres attendent toujours.
En ce qui concerne l’impact de cette lenteur sur la situation épidémiologique, on s’estime « heureux » que cette dernière reste relativement stable depuis quelques mois, ce qui correspond sur le plan scientifique à la période idéale pour une vaccination massive de la population, si on veut maintenir cette tendance baissière de cette pandémie.
Est-ce que le retard pris dans la vaccination permet au virus de continuer à circuler activement ?
Même si la situation ou la surveillance de la transmission de nouveaux variants connus à ce jour est relativement maîtrisée par la direction de la prévention, rien n’empêche le virus à muter de nouveau.
Cependant, il faut savoir que la communauté des experts se pose toujours des questions par rapport à l’apparition de nouveaux variants, qui sont caractérisés par l’acquisition de plusieurs mutations à la fois dans un délai très court (entre 17 et 23 mutations pour les variants inquiétants), et les hypothèses les plus probables et les plus admises à ce jour sont au nombre de trois : situation épidémiologique où la transmission du virus est très rapide d’une personne à une autre, ou bien le virus a séjourné pendant quelques mois chez le même sujet et plus particulièrement les personnes présentant un état d’immunodépression héréditaire ou acquis, et la troisième hypothèse est celle qui suspecte que ces nouveaux variants se sont formés chez les animaux puis retransmis à l’homme.
Par ailleurs, même si on n’a pas encore beaucoup de recul, une partie des scientifiques déconseillent la campagne de vaccination en pleine vague de pandémie, parce que les virus, doués d’une grande intelligence, lorsqu’ils sont soumis à des pressions, comme c’est le cas de vaccin, essayent toujours d’échapper au système immunitaire par des mutations qui peuvent être à l’origine de l’émergence de nouveaux variants.
L’absence de vaccination facilite-t-elle le développement des variants ?
En l’absence de vaccin, le virus continue malheureusement à circuler, mais à une vitesse modérée, qui ne lui permettra pas de développer de nouveaux variants à court terme. Nous restons optimistes quant à l’évolution de la pandémie avec l’espoir de voir de grandes quantités de vaccins, quelle que soit leur marque, arriver chez nous.
DJAMILA KOURTA
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