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Algérie presse service | Algérie | 10/03/2021
BLIDA - L’établissement hospitalier de greffe d’organes et des tissus de Blida a programmé la réalisation d’une centaine de greffes rénales en 2021 pour des patients souffrant d'insuffisance rénale au stade terminal, a-t-on appris auprès des responsables de cette structure.
Selon la coordinatrice des activités hospitalières auprès de l'établissement hospitalier, Zineb Larbi, la structure s’est fixée pour objectif de réaliser une centaine de greffes rénales, durant l'année en cours, avec une moyenne de deux greffes par semaine.
Elle a expliqué à l'APS que la réalisation de cet objectif est, néanmoins, "tributaire de la disponibilité de donneurs apparentés", soulignant que l'"établissement de greffe d’organes et des tissus de Blida dispose des moyens matériels nécessaires et de médecins compétents pour la réalisation de ce type d’interventions".
La praticienne a rassuré les citoyens qu'"on peut très bien vivre avec un seul rein, sans souffrir d'aucun dysfonctionnement", observant qu'"en offrant l’un de ses reins, le donneur offre une chance de vivre au malade atteint d'une insuffisance rénale au stade terminal".
Elle a indiqué que depuis la reprise de l'activité de l'établissement spécialisé dans les greffes de rein, en début d’année en cours (2021), en raison de la pandémie du coronavirus, 13 greffes rénales au profit de patients issus de différentes wilayas, dont Médéa et Alger, ont été réalisés.
Dr. Larbi a souligné les difficultés endurées par les patients atteints d'une insuffisance rénale chronique, durant la pandémie. Plusieurs d'entre eux ont contracté le virus, a-t-elle dit, relevant que durant 11 mois, l'établissement qui a été réquisitionné à l’accueil des malades du Covid-19, a néanmoins mobilisé 48 lits pour des insuffisants rénaux qui venaient recevoir des soins pour une durée de 10 à 15 jours.
Dans le but de sensibiliser les citoyens sur l’importance du don de reins, la même responsable a fait état de la réalisation, par son établissement, d’opérations de jumelage avec de nombreux hôpitaux du pays, dont ceux de Batna et Djelfa, afin d’informer sur les greffes réalisées par l’établissement de Blida et sur les spécialités qu’il assure.
De son côté, le responsable du service d’anesthésie et réanimation de l’établissement, Dr. Chater Fahd a mis en exergue les "terribles" souffrances des insuffisants rénaux au stade terminal de la maladie, dont la survie "dépend des pénibles séances d’hémodialyse endurées, trois fois par semaine, durant près de quatre heures par jour".
"Leur guérison dépend d’un éventuel don d’organe d’un de leur proches", a-t-il relevé.
Il a déploré, en outre, la "grande pression subie par le service d’hémodialyse des patients souffrants d'insuffisance rénale au stade cinq, extenués par de longs déplacements effectués à partir de wilayas lointaines, dès les premières heures de la journée", et expliquant, par-là, la possibilité de "mettre un terme à cette souffrance grâce à un don de rein d’un proche du malade".
Depuis la déclaration de la pandémie du Coronavirus, l’Agence nationale de greffes d’organes a réalisé quelques 25 transplantations rénales, à l’échelle nationale, a indiqué à l’APS, son directeur général, Pr. Chaoueche Hocine.
"En dépit de la conjoncture difficile traversée par le pays, durant la pandémie de la Covid-19, ayant nécessité la suspension des greffes rénales pour une durée relativement courte, nous avons réussi à effectuer 25 greffes rénales au profit de malades de différentes wilayas, dont Batna, Annaba, Alger et Blida", a-t-il dit.
Il a imputé cet arrêt d’activité à "l’atteinte de nombreux médecins parmi les staffs mobilisés contre la pandémie, par le virus".
Un fait corroboré par Dr. Larbi, qui a également relevé que plusieurs médecins de l’établissement hospitalier de greffe d’organes et des tissus de Blida ont été atteints par la Covid-19.
Le Pr. Chaoueche a, aussi, fait part de la détermination de l’Agence nationale de greffes d’organes de relever le nombre de transplantations programmées pour cette année, "au regard de l’amélioration de la situation sanitaire et de la reprise des activités des services de greffes rénales, à l’échelle nationale".
Il a, par la même, souligné le rôle dévolu aux medias dans la sensibilisation des citoyens sur l’importance du don de reins, et des compétences médicales algériennes réalisant ce type d’intervention".
Sur un autre plan, le même responsable a assuré qu’"aucun décès n’a été enregistré parmi les malades ayant bénéficié de greffes rénales, ces deux dernières années grâce au suivi rigoureux dont ils bénéficient tout au long de la période de leur traitement".
"La santé du malade est au-dessus de toute considération", a-t-il soutenu.
Il a, néanmoins, déploré le décès, durant la pandémie, de près d’une centaine d’insuffisants rénaux qui bénéficiaient de séances d’hémodialyse, alors qu'ils pouvaient être sauvées s'ils avaient été greffés.
L’Algérie compte près de 30.000 insuffisants rénaux, selon le président de la Fédération nationale des insuffisants rénaux, Mohamed Boukhers.
Il a relevé l’absence de statistiques officielles sur le nombre d’insuffisants rénaux infectés par le nouveau coronavirus, ou de ceux morts à cause de ce virus.
M. Boukhers a lancé un appel aux autorités supérieures du pays en vue de "conférer davantage d’intérêt aux malades du rein, marginalisés", selon lui, notamment au volet de la couverture sociale qui devrait, a-t-il dit, être assurée à ces malades, notamment ceux à faible ou sans revenus.
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