Une journée d’étude sur « la pandémie du coronavirus en Algérie et la stratégie de vaccination » a été organisée mardi par la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la solidarité nationale au Conseil de la nation, présidée par Salah Goudjil, en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid.

Rappelant que « le nombre de contaminations a atteint 110.711, avec 2.939 décès en Algérie», le ministre de la santé a expliqué que dans le cadre des efforts déployés par les autorités en vue de lutter contre cette épidémie «une stratégie nationale de vaccination été mise en place, en coordination avec la commission nationale de veille et de suivi de l'évolution de l'épidémie du Coronavirus, avec le concours des spécialistes ».

Le ministre a expliqué que le plan établi par les pouvoirs publics «vise l’acquisition de vaccins fiables, avec la garantie d’une distribution équitable à travers toutes les régions du pays». Le ministre a indiqué également que «la campagne de vaccination a été élargie dans plusieurs wilayas, le ministère de la santé œuvre à l’élargissement des moyens de financement et d’approvisionnement pour assurer la disponibilité, avec un quota garantissant une couverture de 70% des catégories sociales ciblées».

Détaillant les principaux axes de la stratégie M. Benbouzid a fait savoir qu’elle a commencé en mois de janvier dernier et «la campagne est supervisée par un comité chargée du suivi de tout le processus, la vaccination n’est pas obligatoire, mais concerne tous les citoyens âgés de plus de 18 ans, le personnel de santé, ainsi que les corps sensibles».
Le ministre a précisé que les personnes intéressées «doivent se rendre aux cliniques spécialisées, aux centre hospitaliers, ainsi que dans les unités de vaccination relevant des services d’épidémiologie et de prévention.
Il a expliqué que le comité scientifique a entamé l’examen des résultats d’études concernant les vaccins dans le but de choisir les vaccins appropriés, indiquant que « l’Algérie avait entamé les pourparlers avec les fabricants des vaccins depuis le 6 août dernier ». «Les mesures prises par les autorités visent à garantir la disponibilité de vaccin, conformément aux instructions de président de le République et aux recommandations des autorités compétentes et de la commission scientifique.

Précisant que son département a mis en place une carte des lieux de vaccination, ainsi que des plans pour assurer la distribution des vaccins au profit du personnel de santé, dira que « le personnel de la santé a été formé pour réussir la campagne de vaccination et qu’un système informatisé à été installé dans l’objectif de suivre les personnes vaccinées dans l’objectif de diagnostiquer d’éventuels cas de complications ou d’effets secondaires ».

S’agissant de la fermeture des aéroports et du transport aérien, il est important de rester vigilant alors que la situation sanitaire se stabilise graduellement, « la réouverture des frontières est une décision souveraine ». M. Benbouzid a indiqué, par ailleurs que la production du vaccin russe Sputnik-V est un dossier qui concerne prioritairement le département de l’industrie pharmaceutique.
Affirmant que « la campagne de vaccination pourrait s’étaler sur plusieurs mois, dans l’objectif de toucher les populations ciblées », le ministre appelle les Algériens à se faire vacciner pour mettre fin à l’épidémie et retourner à la vie normale ». Il a fustigé dans ce sens «une certaine minorité sur les réseaux sociaux qui tente de semer le doute sur l’efficacité du vaccin et la stratégie des autorités».

La directrice de pharmacie et des équipements médicaux au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Wahiba Hadjoudj a indiqué que le quota de vaccin dans le cadre du système COVAX, avoisine les 12 millions de doses, ce qui est à même d'assurer une vaccination de 20% de la population, conformément à ce qui a été convenu au sein du groupe et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)et du centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CACM).

Par ailleurs, le directeur général des services de santé et de la réforme hospitalière Lyes Rahal a déclaré que « l’Algérie a renforcé le réseau de dépistage, de 3 laboratoires au début de la crise, à 82 autorisés à effectuer des tests RT/PCR au niveau du territoire national ».

Tahar Kaidi