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El Watan | Algérie | 08/02/2021
La PCH (Pharmacie centrale des hôpitaux) a décidé de ne plus approvisionner les centres de médecine nucléaire en médicaments radiopharmaceutiques. Entrée en vigueur depuis hier, cette mesure risque d’avoir des répercussions dramatiques sur des milliers de malades, notamment les cardiopathes et ceux du cancer de la thyroïde. Ils seront tout simplement privés de leur traitement vital.
Réunis le 31 janvier dernier par visioconférence, les professionnels de la médecine nucléaire, représentés au sein de l’ANMNL, (Association nationale de médecine nucléaire libérale), se sont déclarés « étonnés » de n’avoir été informés de cette mesure que la veille (30 janvier 2021) de cette annulation d’approvisionnement, pour « des contraintes techniques », disent-ils, en citant les propos des responsables de la PCH.
Dans une lettre adressée au président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, le président de l’association qualifie la mesure d’« inattendue » qui, selon lui, a «engendré la stupéfaction par son caractère brutal et injustifié». Il évoque « le délai trop court pour reporter des examens diagnostiques et surtout des actes thérapeutiques, destinés à des patients pour la plupart cancéreux, au bout de plusieurs semaines de préparation médicale éprouvante ». Pour l’association, cette mesure a été annoncée par « un simple appel téléphonique et sans aucun document ou courrier officiel ».
Elle interpelle le président de l’agence : « A partir de cette semaine, les malades porteurs de cancer de la thyroïde seront privés de leur traitement vital » et rappelle que « des patients ont arrêté leur traitement substitutif pendant quatre semaines selon le protocole en vigueur et seront, par conséquence, sujets à des complications métastatiques » avant de conclure : « Pour nous, il s’agit bel et bien d’une urgence sanitaire .»
Le même courrier a été adressé par cette association qui regroupe tous les intervenants de la médecine nucléaire activement impliqués dans la prise en charge du cancer, pour mettre en garde contre l’annulation de l’approvisionnement en médicament radiopharmaceutiques par la PCH, en affirmant qu’avec une seule semaine de rupture de ces produits au niveau des centres de médecine nucléaire, ce sont «plus de 1400 patients cancéreux et 1200 cardiopathes qui seront mis hors protocole thérapeutique et de ce fait, ne peuvent être pris en charge correctement».
Devant cette situation extrêmement dangereuse, les professionnels de la médecine nucléaire appellent les autorités à « prendre les mesures nécessaires pour assurer aux malades les soins dont ils ont besoin et leur éviter d’être en dehors du protocole thérapeutique ».
Toutes les correspondances jusque-là envoyées au Premier ministre, au ministre de la Santé, au président de l’Agence de la sécurité sanitaire et à la PCH n’ont eu aucun résultat. Hier, aucun des centres de médecine nucléaire n’a été approvisionné en médicament radiopharmaceutique. Ce qui a accentué l’inquiétude des professionnels, qui alertent sur les risques assez lourds qu’encourent les malades cancéreux et ceux atteints de cardiopathies.
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