Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb en Algérie > Revue de presse
El Watan | Algérie | 09/02/2021
Le projet de production du vaccin anti-Covid-19 russe Sputnik V en Algérie, dans le cadre d’un partenariat avec la Russie, vise à assurer « un transfert technologique », a affirmé, hier à Alger, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed.
« L’intérêt réel, même si cela prendra plus du temps, c’est ce transfert technologique dont bénéficieront l’Algérie et Saidal, qui nous permettra d’aller vers la production de vaccin contre la Covid-19 et de beaucoup d’autres produits à forte valeur ajoutée, dont l’insuline et ceux dédiés à l’oncologie. C’est de cette manière que nous allons assurer notre souveraineté sanitaire », a souligné Lotfi Benbahmed, invité de la Radio nationale.
Des discussions sont en cours entre le groupe pharmaceutique public Saidal et un opérateur russe pour la production locale du vaccin anti-Covid-19 Sputnik V. « Dès jeudi, nous avons eu une réunion en vidéoconférence avec eux (partenaires russes, ndlr). Ils ont mis à notre disposition une plateforme numérique où il y a un certain nombre de données techniques qui nous permettront d’appréhender le processus de production », a-t-il développé.
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, qui n’a pas fourni de données au sujet du coût du projet et des quantités de vaccin à produire, a détaillé le processus de fabrication du vaccin russe. Selon lui, il y a deux manières pour fabriquer le vaccin.
La première, en amont, « est celle où on part de la lignée cellulaire, c’est de la réelle biotechnologie, c’est-à-dire qu’on va produire la matière première », a-t-il précisé.
La seconde est « celle où on reçoit la matière première. Il y a un système de filtration de dilution et de répartition aseptique. C’est complexe, mais cela est déjà maîtrisé par plusieurs opérateurs privés et aussi par Saidal depuis une trentaine d’années », a-t-il expliqué. « Opter pour cette dernière n’est pas une bonne idée, malgré le fait que ce soit quelque chose qu’on maîtrise très bien et surtout qui pourrait se faire en quelques mois, mais il faudrait avoir une matière première disponible», a relevé Lotfi Benbahmed.
L’Algérie a procédé, il y a une semaine, à ses premières vaccinations à Blida, qui a été l’épicentre de la pandémie en mars 2020, avec un premier lot de 50 000 doses du vaccin russe Sputnik V.
Ces premières doses sont destinées aux habitants des wilayas les plus affectées par le coronavirus. Quelque 8000 centres de vaccination sont mobilisés à travers le pays. Le pays a aussi reçu 50 000 doses du vaccin britannique AstraZeneca, et devrait également réceptionner des lots en provenance de Chine et d’Inde.
Par ailleurs, le ministre a annoncé que le pays pourra être autonome d’ici 2022 en matière de production d’insuline de dernière génération, grâce à deux partenariats avec des entreprises étrangères, dont l’un implique Saidal. D’après lui, l’Algérie pourra ensuite exporter l’insuline excédentaire et réaliser une économie de 400 millions de dollars sur sa facture d’importation.
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.