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El Watan | Algérie | 15/04/2007
Afin d’ôter tous les doutes de notre esprit, il saisit un dictionnaire qui ne le quitte jamais et l’ouvre à la page réservée à la plante Gatis Claw. Ses propriétés thérapeutiques comportent un large spectre où se trouve intégrer le VIH. En même temps qu’il lit, le docteur Bessaou traduit de l’anglais au français. Polyglotte, il maîtrise parfaitement les deux langues. Ses compétences médicales vont plus loin encore : il déclare avoir traité, avec succès, la stérilité dans 94% des cas. Le témoignage de ce couple qui est allé le voir, parce qu’il ne pouvait pas enfanter, semble lui donner raison. Deux mois après, la femme qui, auparavant, a consulté plusieurs gynécologues sans résultat, était enceinte.
C’est que les plantes médicinales, dont la médecine naturelle a répertorié 250 000 espèces, ont des actions thérapeutiques quasi-miraculeuses. Ces plantes, qui se classent, selon le docteur Bessaou, en fonction de leurs propriétés médicales, s’appuient, d’autre part, sur « l’apport expérimental, lequel, il va sans dire, diffère d’une tradition à l’autre ». Le biologiste phytothérapeute distingue quatre grandes traditions : chinoise, indoue, occidentale, et enfin, arabo-musulmane. Si toutes « s’affrontent quant à la méthodologie, elles se complètent quant aux résultats », précise notre interlocuteur. Définissant « la médecine naturelle comme une médecine globale », en ce sens qu’elle « traite le malade dans sa globalité », le docteur Bessaou voit dans les multiples fonctions de nos organes une corrélation qui les place tous sous « la dépendance du psychisme et de l’état d’esprit » où que l’on se trouve.
C’est ce qu’on appelle les maladies psychosomatiques. « Un simple stress peut être à l’origine d’une colopathie », illustre-t-il son propos. D’où l’avantage d’une stratégie médicale qui tient compte à la fois de l’homme et de son environnement, c’est-à-dire la nécessité d’ordonner « un traitement qui embrasse toutes les sphères ». Conclusion : « Rétablir l’équilibre environnemental (lorsqu’il est rompu par suite d’une affection), c’est rétablir la santé. Ce qui ne peut se faire qu’avec la plante considérée comme un être vivant en relation avec l’homme, une relation qui se fait selon « une progression génétique. » Tout cela pour affirmer la supériorité de la médecine orientale, dont « la vision globale et lointaine permet de considérer toutes les parties et toutes les fonctions affectées par un déséquilibre » sur sa rivale occidentale figée dans la matérialité, et par conséquent, « objective et donc limitée ».
Malgré toute la place que le docteur Bessaou lui reconnaît dans les urgences médicales et chirurgicales, la médecine occidentale a montré ses limites en ce qu’elle « ne dispose pas de traitement contre les virus et d’antiviraux ». Même quand elle prescrit des antibiotiques, elle omet de prendre en compte un élément essentiel chez le malade : la nature de l’organe à traiter. « En médecine orientale, poursuit notre interlocuteur, on personnalise les organes. » On parle de personnalité et d’intelligence à propos de chaque organe. En plus explicite : « Derrière toute organisation, il y a un esprit. La médecine orientale veille au respect de la nature de l’organe en fonction de son intelligibilité. »
Un exemple ou plutôt un parallèle : « La médecine occidentale s’attaque au mal en agissant sur l’organe affecté, là où la médecine naturelle stimule le système immunitaire, donnant ainsi la possibilité au corps d’assurer sa propre défense. » Montrant une page d’un numéro récent de Science et Vie, consacré aux hôpitaux où se pratique parallèlement la médecine naturelle en France, le docteur Bessaou s’interroge sur l’avenir de cette science dans notre pays.
Ali D.
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