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El Watan | Algérie | 28/01/2021
Des lots de doses seront réceptionnés ce week-end, soit la fin du mois de janvier, avons-nous appris de source sûre. Ce qui relève de l’exploit au vu des conditions dans lesquelles les choses ont été accélérées, alors qu’il y a une semaine, il n’y avait encore rien à l‘horizon.
Après un mois d’attente pour lancer la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19, deux vaccins, à savoir le russe Sputnik V, dont l’arrivée a été retardée, et celui d’AstraZeneca/Oxford, seraient en cours d’acheminement vers l’Algérie. Des lots de doses seront réceptionnés ce week-end, soit la fin du mois de janvier, avons-nous appris de source sûre.
Ce qui relève de l’exploit au vu des conditions dans lesquelles les choses ont été accélérées, alors qu’il y a une semaine, il n’y avait encore rien à l’horizon. « C’est grâce à l’intensification des contacts à travers la coopération gouvernementale et des relations diplomatiques avec les pays fabriquant des vaccins que le dossier a pu être débloqué. Et cela a pu être réalisé depuis que le Premier ministre a pris les choses en main dans le cadre d’une commission intersectorielle, qu’il a mis en place et qu’il préside », nous confie notre source, qui parle désormais de l’acquisition d’un portefeuille de vaccins pour organiser la campagne de vaccination sur toute l’année 2021. « Aucun vaccin n’est écarté, même celui de Pfizer.
Des négociations ont été engagées pour justement assurer les quantités nécessaires des différents vaccins aujourd’hui disponibles et voir ceux qui sont en cours de développement pour permettre une vaccination optimale de la population. Des contrats de réservation de commandes ont été signés et le dossier avance vite », a-t-elle ajouté.
Les personnes chargées de ce dossier des différents départements ministériels qui travaillent en étroite collaboration, signale notre source, n’ont ménagé aucun effort en usant de leurs relations et leurs contacts, notamment leurs partenaires dans le secteur de l’industrie pharmaceutique, que ce soit en Russie, en Inde, aux Etats- Unis ou en Grande-Bretagne pour décrocher ces contrats avec des doses de vaccins en grande quantité qui seront réceptionnées progressivement au fil du temps dès le mois de mars.
« Ce n’est pas une mince affaire dans le contexte actuel, où les capacités de production des vaccins sont très limitées, alors que la demande mondiale augmente.
Depuis une semaine, des équipes travaillent sans relâche, H24, pour négocier les contrats, mettre en place les mécanismes nécessaires et les dispositions réglementaires adaptées à l’approbation du produit et enfin l’accomplissement et la finalisation des transactions », précise notre source.
A noter que ce groupe de travail a été désigné lors de la réunion tenue le jeudi 21 janvier avec les membres du conseil scientifique du suivi de l’évolution de la pandémie, où le Premier ministre n’a pas manqué d’exprimer son mécontentement quant à la gestion de ce dossier du vaccin et de la vaccination, jugé extrêmement important.
Après le retard pris pour la réception du vaccin russe Sputnik V, alors qu’il était prévu pour la mi-janvier, et les nombreuses déclarations contradictoires de certains membres du comité scientifique du suivi de l’évolution de la pandémie sur l’arrivée incertaine de ce vaccin et l’acquisition d’autres, le premier ministre, Abdelaziz Djerad, a donc décidé d’installer une commission intersectorielle, qu’il préside lui-même, chargée du dossier vaccin. Trois ministres y figurent et coordonnent l’action pour l’acquisition des vaccins avec l’institut Pasteur d’Algérie, représentant le ministère de la Santé.
Il s’agit du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, et le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, et le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie, le Dr Fawzi Derrar.
« Tous les moyens ont été déployés pour faire aboutir ce dossier. Les vaccins contre la Covid doivent arriver avant la fin du mois de janvier pour entamer la campagne nationale de vaccination, tel qu’exigé par le président de la République en décembre dernier » , signale notre source.
Rappelons que l’option russe du vaccin Sputnik V a été confirmée le 30 décembre, à l’issue de la réunion du gouvernement. Un contrat de gré à gré a été établi avec l’institut russe Gamelya pour la livraison de 500 000 doses pour une enveloppe de 1,5 milliard de dinars.
Une livraison qui tarde à arriver alors qu’une autorisation de mise sur le marché d’urgence a été délivrée le 10 janvier 2021 par l’Agence nationale des produits pharmaceutiques.
A une semaine de la fin du mois de janvier, une course contre la montre est engagée pour être au rendez-vous selon les délais fixés par le président de la République.
Rappelons également que l’Institut Pasteur d’Algérie a entamé, en plus des discussions avec les Russes, une série de consultations avec d’autres laboratoires, notamment le britannique AtsraZeneca pour assurer un lot de vaccins. Ce vaccin Covishield est à vecteur viral, il se conserve entre 2 et 8°C, et son efficacité est estimée par le laboratoire entre 70 à 90%.
Il a été sélectionné et adopté par le comité scientifique de suivi de la pandémie parmi les vaccins qui figurent sur la short list présentée au gouvernement. Son avantage est aussi son prix fixé à 2,50 euros la dose. La vaccination est prévue en deux doses avec un intervalle de quatre à 12 semaines entre les deux doses.
La première livraison est donc attendue dans les prochaines heures à partir de l’Inde, où le vaccin est fabriqué sur le site industriel de Serum Institute of India (SII) à Pune, dans l’ouest du pays, affirme notre source, en attendant le lancement de l’unité de production en Russie, qui est chargée de distribuer la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Il s’agit du plus grand fabricant de vaccins au monde et un partenaire historique de l’Institut Pasteur d’Algérie.
L’entreprise fabrique des vaccins contre la polio, la diphtérie, le tétanos, l’hépatite B, la rougeole, les oreillons et la rubéole. A noter qu’AstraZeneca a annoncé lancer une capacité de production la plus importante avec 3 milliards de doses prévues pour 2021. Pour ce faire, le laboratoire britannique a indiqué avoir constitué une douzaine de chaînes d’approvisionnement dans le monde.
Plus de 20 partenaires dans plus de 15 pays sur la planète contribuent, sous contrat avec le laboratoire britannique, à la chaîne de production du vaccin, dont la Russie, qui devait approvisionner l’Afrique du Nord, l’Inde pour l’Asie et d’autres sites notamment pour l’Europe.
DJAMILA KOURTA
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