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Le soir d'Algérie | Algérie | 26/01/2021
Le premier lot du vaccin contre le Sars-CoV-2, virus responsable de la Covid-19, tarde à arriver. A J-5 de la fin des délais de rigueur fixés par le président de la République, le lancement de la campagne de vaccination en janvier semble quasi-impossible. Cette opération nécessite toute une logistique avant qu’elle ne soit effective. Explications.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Le compte à rebours pour le lancement de la campagne de vaccination contre la Covid-19 avant fin janvier a commencé depuis déjà quelques jours.
Il ne reste que très peu de temps au gouvernement pour relever le défi lancé par le président de la République. Parviendra-t-il à entamer la vaccination contre ce virus avant la fin du mois ?
Cette opération aura sans doute quelques retards. Le vaccin russe Spoutnik V et le vaccin chinois ne pointent toujours pas leur bout du nez. A ce jour, aucun lot de vaccin n’a été reçu par notre pays. Pourtant, les membres du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de coronavirus annoncent, à chaque fois et à tour de rôle, que la réception de ces doses est imminente. Même si leur arrivée est annoncée sous peu, toute la logistique y afférente pour le début de la vaccination prendra quelques jours pour être mise en place.
Selon le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), la campagne de vaccination anti-Covid-19 sera gérée de la même manière que celles menées chaque année contre la grippe saisonnière.
Mais, poursuit-il, «il est difficile de mettre en place un plan d’action et des échéances lorsqu’on ne dispose pas du produit». Dès sa réception, le vaccin contre le Sars-CoV-2 doit d’abord passer par l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) afin qu’il soit validé. «Il y a un processus et une démarche réglementée et réglementaire qui doivent être respectés avant de certifier le vaccin et donner le feu vert pour le lancement de la campagne de vaccination», explique le Dr Lyes Merabet. Après l’aval de l’IPA, ces doses doivent être réparties sur les différentes wilayas du pays. Cette opération, où la chaîne du froid doit être garantie, nécessite à son tour du temps.
Le président du SNPSP rappelle, à cet effet, que les Directions de la santé ont été instruites à l’effet de mettre en place dans chaque wilaya un seul lieu de stockage. Selon lui, réunir les quantités réparties par wilayas dans un seul lieu de stockage est une « bonne chose », afin de pouvoir respecter la chaîne de froid.
« Concentrer les moyens de stockage dans un seul endroit permettra d’assurer une conservation optimale qui répond aux normes », dit-il. Vient ensuite le dispatching des doses sur les différents établissements de santé concernés par la vaccination, notamment les établissements publics de santé de proximité (EPSP) dans lesquels, précise-t-il, les unités vaccinatrices ont été identifiées, ainsi que les équipes vaccinatrices.
Indispensables pour assurer le déploiement de la campagne de vaccination sur tout le territoire national, toutes ces opérations prendront le temps qu’il faudra. Les pouvoirs publics sauront-ils alors honorer leur engagement ? Seul le temps nous le dira.
Ry. N.
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