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El Moudjahid | Algérie | 15/01/2021
Le risque de contamination au nouveau Coronavirus (Covid-19) est 28% plus élevé chez les personnes en surpoids ou obèses, selon les résultats préliminaires d'une étude réalisée par le service épidémiologie et médecine préventive du CHU Frantz-Fanon de Blida, en collaboration avec l'Institut Pasteur.
Première du genre durant la crise sanitaire en Algérie, l'étude qui a porté sur un échantillon de 2.753 professionnels de la santé au niveau du CHU de Blida, dont 470 contaminés au virus, soit 17,1%, révèle que les personnes atteintes d'obésité, en tant que facteur de risque, «sont plus exposées à la contamination au Coronavirus, avec un risque de 28% de plus que d'autres catégories».
Selon l'étude, supervisée par le chef de service épidémiologie et médecine préventive au CHU Frantz-Fanon de Blida, Pr. Abderrezak Bouamra, le risque de contamination est plus important aussi «chez les sujets souffrant de difficultés respiratoires (59%)».
Par ailleurs, les personnes de groupe sanguin O+ présenteraient un risque moindre de 23%, selon la même étude.
Cette enquête, précise Pr. Bouamra se veut «un indicateur» pour évaluer le risque de contamination pour les professionnels de la Santé et permettre, ainsi, de prendre les mesures préventives appropriées tant pour les patients que pour les personnels soignants.
Il a souhaité, à ce propos, que cette étude puisse «motiver» des enquêtes épidémiologiques similaires dans d'autres wilayas afin de contenir la pandémie et protéger les corps de la Santé afin qu'ils puissent s'acquitter de leur mission au service du citoyen.
Cette enquête a porté sur la wilaya de Blida en tant que premier «foyer» et échantillon pour mesurer le degré d'exposition à la contamination des professionnels de la Santé, en étant en première ligne dans la prise en charge des malades, a fait savoir le Pr. Bouamra, qui a expliqué la contamination d'une partie du personnel ciblé par «la baisse de vigilance».
Dans d'autres cas, a-t-il ajouté, la maladie a été contractée en dehors de l'établissement, objet de l'étude.
S'agissant des tranches d'âge, il a indiqué que taux de contamination était pratiquement égal avec 20,4% pour la fourchette 45-49 ans, 20,2% pour les 50-54 ans et 20% pour les 20-24 ans.
Concernant les catégories professionnelles, l'étude qui a duré 4 mois fait ressortir un taux de 20% pour les paramédicaux, médecins généralistes et pharmaciens (les plus touchés), 13,7% pour le personnel administratif et 11,9% pour les résidents.
Réalisée essentiellement durant les vacations de nuit, l'enquête a révélé aussi un taux de contamination de 9,6% pour les laborantins, 9,1% pour les maîtres-assistants et plus, contre 6,9% pour les assistants.
Concernant les symptômes de la maladie, l'étude a conclu à 54% de cas symptomatiques, dont certains graves, contre 37,6% de cas asymptomatiques.
L'application rigoureuse de l'isolement des cas asymptomatiques a été « le meilleur moyen » pour casser la chaîne de transmission, notamment suite aux mesures préventives prises par les pouvoirs publics dès l'apparition de la pandémie, qualifiées par le Pr Bouamra d'« efficaces ».
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