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El Moudjahid | Algérie | 17/01/2021
Le nombre de patients inscrits sur les listes d’attente des établissements de santé ne cesse de s’accroître en raison du gel des activités médicales et chirurgicales. A l’exception des services d’urgence et des services de maternité, la plupart des autres services ont été transformés en unités Covid-19.
Cette situation qui persiste depuis plusieurs mois entraîne des frais supplémentaires pour les patients qui n’ont d’autre choix que de se diriger vers le privé pour une intervention chirurgicale, un examen médical ou une radiographie, tandis que d’autres sont décédés alors qu’ils attendaient leur tour dans les hôpitaux publics.
La situation actuelle met en péril la vie de plusieurs milliers de malades à travers le pays, d’autant plus qu’elle devrait, selon les prévisions des spécialistes, se poursuivre encore plusieurs mois. Dans ce sens des appels ont été adressés au ministère de la Santé afin de relancer l’activité des différents services hospitaliers afin de soulager leurs souffrances physiques et leurs charges financières, notamment avec la baisse des revenus et l’effondrement du pouvoir d’achat, outre les complications auxquelles ils peuvent être confrontés qui rendent difficile leur prise en charge.
Dans ce contexte, Abdelhamid Boualak, coordinateur du Réseau national des maladies chroniques, a déclaré à El Moudjahid que «la situation est lamentable » pour les personnes atteintes de maladies chroniques et seul le patient paie la facture. « Les autorités sanitaires doivent prêter attention à la gravité de la situation et prendre des mesures pour traiter les pathologies autres que le Coronavirus car de nombreux malades en meurent, il est très important de ne pas se focaliser sur la seule prise en charge des patients du Covid-19 au détriment des autres, notamment avec la baisse des cas ces dernières semaines », indique-t-il.
Evoquant la création du ministère délégué chargé de la réforme hospitalière, notre interlocuteur dira : « Nous n’avons pas vu l’effet de ce département ministériel sur le terrain depuis son installation alors qu’il aurait dû concentrer ses efforts sur cet aspect de réforme et de coordination, pour mettre en œuvre des stratégies efficaces dans le diagnostic et la prévention et lancer des programmes sérieux. Les choses ne bougent pas au ministère de la Santé. Il n’y a pas de coordination entre les services externes et internes du ministère, ce qui accentue la douleur des patients, outre le problème du manque de certains médicaments qui compromet les chances de guérison», souligne Khiati.
Il relève l’importance de la prise en charge des coûts de radiographie pour certaines maladies, qui s’élèvent parfois à 8-10 millions de centimes chez le privé et appelle le ministère du Travail et de la Sécurité sociale à les inclure dans la liste des produits remboursables puisque les établissements publics n’arrivent pas à fournir ces services.
De son côté, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche invite le ministère de la Santé à mettre à jour sa stratégie en fonction des développements actuels et des données en temps réel et en tenant compte de l’intérêt du patient.
Le Professeur Mustapha Khiati ajoute que la stabilisation de la situation épidémiologique ces dernières semaines nécessite d’initier et d’accélérer la mise en œuvre de mécanismes et de stratégies appropriés dans l’intérêt du patient.
« Ce dernier doit être pris en charge sans tarder en raison des effets négatifs qui peuvent survenir et des dépenses supplémentaires qui auraient pu être évitées ; la coexistence avec le Coronavirus est devenue inévitable après près d’une année.
Il n’est plus possible de perturber les patients plus longtemps encore, d’autant plus que nous ne savons pas combien de temps il faudra pour voir disparaître le coronavirus. Il faut soulager les souffrances, en particulier de ceux atteints de cancer, de maladies cardiaques, d’hypertension, de diabète… », dit-il.
Salima Ettouahria
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