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Le soir d'Algérie | Algérie | 19/01/2021
Les professionnels de la santé tentent toujours de convaincre les plus sceptiques sur l’utilité du vaccin anti-Covid-19. Le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, Kamel Sanhadji, a assuré dans cet esprit, que le choix de l’Algérie d’acquérir plusieurs vaccins est, dans ce contexte précis, très sensé. Cette stratégie permettra à l’Algérie, dit-il, d’anticiper sur une hypothétique pénurie mondiale de vaccins anti-coronavirus.
Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Justifiant le choix des autorités, Kamel Sanhadji qui était hier lundi, l’invité du forum de la Radio Chaîne 1, a précisé que vu le caractère « urgent » de la situation sanitaire, il est important de « ne pas se limiter à un seul vaccin ». Il reconnaît qu’il serait recommandé en temps normal de « n’en choisir qu’un seul ». Toutefois, pour des raisons pratiques en termes de moyens logistiques et de stockage, « cette option se révèle être la plus judicieuse ». Il prévient également que le besoin mondial dépasse les milliards de doses, et « la menace d’une pénurie des vaccins contre le Covid-19 n’est pas à écarter ».
Évoquant les arguments mis en avant par son agence pour se porter garante de l’efficacité et de la sécurité des vaccins anti-Covid-19, le professeur Sanhadji a indiqué qu’une expertise pointilleuse a été engagée depuis un certain moment. « L’agence de veille a étudié huit dossiers liés aux différents vaccins existants contre le Covid-19 ». Ils ont été, par la suite, classifiés selon les données recueillies principalement dans les publications scientifiques homologuées par les pays concepteurs de ces mêmes vaccins, explique-t-il.
L’invité du forum fait savoir, en outre, que l’étude de ces dossiers démontre que les effets secondaires induits par les vaccins anti-Covid « sont pratiquement les mêmes que ceux que peuvent engendrer d’autres vaccins utilisés contre une autre maladie infectieuse ». Il cite, à titre d’exemple, les allergies, effet secondaire le plus fréquent. Interrogé sur les réticences d’une grande partie des citoyens par rapport au vaccin contre le coronavirus, Kamel Sanhadji rassure en expliquant que cette réaction est naturelle. Il rappelle cependant que la technologie nous permet aujourd’hui de fabriquer un vaccin efficace en un laps de temps très court. Il admet ceci dit que l’enjeu actuellement, c’est de répondre à une urgence sanitaire.
Dans ce contexte, Kamel Sanhadji rappelle que durant le dernier siècle, « les vaccins ont permis de réduire le taux de décès dus aux maladies infectieuses de 50% ». D’autant plus qu’à l’heure qu’il est, « seul un vaccin aidera à casser la chaîne de transmission du virus ».
En ce qui concerne les nouveaux variants du coronavirus et leur impact sur l’efficacité du vaccin anti-Covid-19, le professeur précise que cela ne change rien à la donne. « Les mutations du coronavirus sont plus lentes que celles du virus du VIH sida, par exemple », précise-t-il.
Kamel Sanhadji a, par ailleurs, expliqué que de nouveaux vaccins plus efficaces feront sans doute leur apparition dans les mois à venir. Il rassure dans ce sens que le vaccin Spoutnik V est à la quatrième place sur la liste des vaccins anti-Covid les plus « efficaces » après Moderna, Astrazenca ainsi que celui de Pfizer.
M. Z.
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