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Le soir d'Algérie | Algérie | 17/12/2020
Les signes d’une décrue de la pandémie de Covid-19 se confirment. Le nombre de patients admis en réanimation poursuit sa diminution dans les structures de santé. Après avoir dépassé la barre des 1000 cas de nouvelles contaminations par jour, le pic de la seconde vague semble avoir été franchi. Plusieurs spécialistes confortent ce constat et augurent une amélioration de la situation dans les jours qui viennent, si, toutefois, les gestes barrières continuent d’être respectés dans la société.
Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Pour la première fois depuis plusieurs semaines, tous les indicateurs de la pandémie de Covid sont en baisse. La décrue est désormais visible dans la quasi-totalité du pays. La pression s’allège progressivement sur les hôpitaux.
Le docteur Mohamed Yousfi, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Boufarik, témoigne de cette tendance à l’échelle nationale. Il atteste que le taux de remplissage des hôpitaux continue de fléchir. A l’hôpital de Boufarik en particulier, on reçoit de moins en moins de patients Covid dans les unités de soins intensifs. « Le nombre d’hospitalisations a diminué d’au moins 50% », a-t-il assuré. Le professeur souligne, en outre, que cette décrue permet aux équipes médicales de souffler un peu. «
Après 10 mois de lutte acharnée contre le Covid-19, le personnel soignant laisse paraître des signes d’extrême fatigue », rappelle-t-il.
Mohamed Yousfi ajoutera qu’une grande partie de l’effectif a été infecté par le virus, avec plus de 50% des médecins atteints par le Sars-Cov2. Le recul du nombre d’hospitalisations est, par conséquent, « un soulagement pour les équipes médicales », relève-t-il.
Cependant, malgré ces assurances, le chef de service des maladies infectieuses n’exclut pas un éventuel « regain de nouveaux cas de Covid-19 ». Une hypothèse qu’il avancera en évoquant les scénarios vécus récemment. « Nous avons déjà assisté deux fois à la décrue de la pandémie avant de constater un rebond des nouveaux cas de contamination », relève-t-il.
La saturation des hôpitaux est souvent la conséquence du relâchement qui suit presque instantanément la décroissance des cas de contamination. Même si la situation est pour l’heure rassurante, « ce n’est pas pour autant que nous sommes en mesure d’affirmer que nous contrôlons le virus », explique-t-il. C’est pourquoi, insiste-t-il, les mesures restrictives doivent être toujours de mise, « et les pouvoirs publics se doivent d’appliquer la loi pour les faire respecter». Car même avec l’arrivée d’un vaccin contre le Covid-19, il faudra encore du temps pour immuniser toute la population. De ce fait, « il n’y aura certainement pas un retour à la normale avant l’été 2021 », prédit-il.
À l’image du docteur Mohamed Yousfi, une grande partie des spécialistes appelle à la prudence malgré la nette amélioration de la situation épidémiologique. Certains n’excluent même plus l’apparition d’une nouvelle vague aux conséquences plus ravageuses pour les structures sanitaires.
Le docteur Bekkat Berkani, membre du comité de suivi de l’évolution du Covid-19, prévient qu’au « moindre petit relâchement, la situation pourrait être irréversible ». La troisième vague menace toujours, estime-t-il, en rappelant que le nombre des cas journaliers importe peu, « le virus demeure actif », rendant son évolution imprévisible. Un tel scénario pourrait être évité uniquement « si les citoyens s’appliquent dans le respect des gestes barrières », a-t-il souligné.
En parallèle à cette décrue, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, choisit lui aussi la prudence. Il a d’ailleurs rappelé, récemment, que la bataille n’est pas encore gagnée. Il a, néanmoins, avancé que le taux d’occupation des lits est de 26,06%, assurant que dans le cas de figure où le pays serait confronté à une nouvelle vague, « on serait armé pour riposter de manière efficace ».
M. Z.
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