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El Moudjahid | Algérie | 14/12/2020
Le Dr Ahmed Boukardoun, pneumo-allergologue, estime que la situation épidémiologique actuelle en Algérie est le prolongement de la première vague de l'épidémie et prévoit une baisse du nombre de contaminations pendant la saison hivernale «d'autant plus que nous avons enregistré une baisse d'affluence des patients aux niveau dans les cliniques privées ».
Pour les hôpitaux, la situation est différente puisqu'ils reçoivent encore des dizaines de patients chaque jour, dont la plupart sont des cas critiques. « Avec le froid hivernal et le séjour des citoyens chez eux, je m'attends à ce que la situation épidémiologique se stabilise dans les semaines à venir », a-t-il précisé à El Moudjahid.
En attendant l'arrivée du vaccin, il estime nécessaire de continuer à respecter les mesures préventives afin de pouvoir vivre avec le virus.
Le vaccin permettra de maîtriser la pandémie, notamment chez les personnes âgées et les malades chroniques. « Personnellement, j'avais jugé les vaccins inutiles, et ce après la diminution du nombre de cas en Algérie, mais après la recrudescence du nombre d’infections ces dernières semaines, le vaccin s’avère une nécessité pour éliminer la pandémie », dit-il.
Interrogé sur la possibilité d'une deuxième infection, le praticien affirme qu'il n'y a pas de preuve scientifique que le patient puisse être à nouveau infecté, ce qui n'empêche pas la possibilité que cela se produise. « L'épidémie s'est propagée dans notre pays en mars et nous sommes actuellement à la veille d'une nouvelle année, où l'immunité peut à nouveau s'affaiblir ; je peux affirmer que le taux des patients infectés deux fois reste très faible. Nos expériences avec des cas confirmés révèlent que les anticorps restent actifs et résistent aux corps étrangers pendant plus de quatre mois ». Concernant les tests de dépistage il estime que les analyses PCR sont fiables à 70%, soit une marge d'erreur de 30%. L'erreur est due au fait que le médecin qui fait l'analyse lors du placement de l'appareil ne peut ne pas atteindre l'emplacement du virus au-dessus du nez, donc le résultat s'avère négatif. Dans d'autres cas, le virus disparaît au bout de sept jours si le patient a une forte immunité, ce qui donne un résultat négatif.
Pour ce qui est du scanner, celui-ci n'identifie pas le virus mais peut révéler une infection par le coronavirus ou autre virus similaire. Cependant grâce à cet appareil, tous les cas confirmés de patients souffrant d'allergies et de bronchites, sont dépistés.
Les personnes âgées victimes de l’insouciance des jeunes
Le Dr Boukerdoun indique que la méthode de traitement suivie dans sa clinique privée consiste à recevoir d'abord les membres de la famille et proches du patient, et leur demander s'ils avaient déjà souffert des symptômes de la Covid 19. Ces derniers nous disent qu'ils ont déjà eu un rhume, en réalité il s'agissait d'une infection par le Coronavirus dangereux et mortel pour les parents âgés, et beaucoup moins grave pour les moins jeunes. Les jeunes de moins de 45 ans ne souffrent pas de complications graves, contrairement aux personnes âgées, car leur immunité est beaucoup plus forte, mais cela ne les empêche pas de transmettre l'infection. Concernant la catégorie d'âge la plus vulnérable au virus, le spécialiste dira que la plupart des cas reçus dans sa clinique étaient âgés entre 55 et 60 ans.
S’agissant des patients souffrant de maladies chroniques, les personnes atteintes de diabète et celles souffrant d'obésité sont les plus exposées aux complications, suivies de celles atteintes de maladies cardiaques et thoraciques.
«Quant aux jeunes, la plupart demandent le protocole de traitement sans effectuer les tests nécessaires, en raison des prix élevés appliqués par les laboratoires d'analyse ; la plupart se rétablissent, mais ils doivent s'isoler pour protéger leurs parents âgés».
Concernant les fumeurs, selon les statistiques, ils sont moins exposés à l'épidémie que les personnes atteintes de diabète ou d'autres maladies chroniques.
« Cependant s'ils contractent le Coronavirus, ils seront confrontés à des problèmes de santé et exposés au risque, surtout s'ils souffrent de bronchite, ce que beaucoup d'entre eux ignorent ».
Salima Ettouahria
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