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Algérie presse service | Algérie | 16/12/2020
ALGER- Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed a affirmé que le secteur de la santé avait dépassé, grâce à la production nationale, les ruptures de médicaments anticoagulants enregistrées, qui font d’ailleurs partie du protocole thérapeutique contre le coronavirus.
Benbahmed a déclaré à l’APS que "la production nationale a beaucoup contribué à la mise à disponibilité des anticoagulants, très demandés car prescrits dans le protocole thérapeutique contre le coronavirus, ce qui a multiplié de cinq fois leur utilisation", relevant qu'il "n’est pas possible de compter seulement sur les quantités importées de ce produit très demandé à l’échelle mondiale du fait de la conjoncture sanitaire".
A ce propos, le ministre a rassuré les citoyens quant à "la disponibilité de ces médicaments au niveau des agences pharmaceutiques et établissements hospitaliers en quantités suffisantes dans le futur", faisant état de "la mise à disponibilité, sous peu, de 300.000 boites de Lovenox au niveau du Laboratoire du contrôle des médicaments de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP)".
Cette quantité vient s’ajouter à "un (1) million de boites, dont le labo +Sanofi Algérie+ en a importé une partie au courant de cette semaine, en attendant de mettre le reste sur le marché national début janvier 2021", a-t-il poursuivi.
Benbahmad a souligné la détermination de son jeune ministère à encourager et à promouvoir la production nationale de médicaments, qui participe, a-t-il dit, de la "souveraineté nationale", en vue d’assurer la disponibilité de ce produit et de réduire la facture des médicaments importés.
Mettant en garde contre l'utilisation hors prescription médicale des anticoagulants qui entrent dans le protocole thérapeutique de la Covid-19 avec d’autres médicaments, le ministre de l'Industrie pharmaceutique a expliqué qu'une utilisation anarchique de ces médicaments pouvait provoquer une obstruction des artères, une hémorragie et des dysfonctions plaquettaires.
De son côté, le secrétaire général des Laboratoires Frater-Razes, fabricant local de l’anticoagulant Varenox, Abderrahmane Boudiba a indiqué que les laboratoires qui produisent ce médicament depuis novembre dernier, soit après avoir enregistré une forte demande, sont mobilisés 24 heures sur 24 pour répondre aux besoins nationaux, rappelant que ce médicament est utilisé dans le traitement de plusieurs maladies, ainsi que dans le protocole thérapeutique contre la Covid-19.
Il a précisé, dans ce cadre, que l'usine avait augmenté ses capacités de production anticoagulants, toutes doses confondues, de manière a approvisionné les grossistes à raison de deux fois par semaine, relevant que cette démarche permettra de satisfaire les besoins pour cette matière tant au niveau des officines qu'au niveau de la PCH.
Les anticoagulants ont connu une rupture, les semaines écoulées, au niveau des officines, ce qui a amené les citoyens à se les procurer via les réseaux sociaux, notamment les patients qui se sont vus prescrire ces médicaments au titre du traitement contre le nouveau Coronavirus qui entraîne un dysfonctionnement de la coagulation.
En dépit des assurances données par la Directrice générale par intérim de la PCH, docteur Fatima Ouakti qui avait annoncé, auparavant, la disponibilité prochaine de ce médicament, il n'empêche que certains citoyens sont toujours à la recherche de cette substance vitale qui entre dans le cadre du traitement d'autres pathologies.
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