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Le soir d'Algérie | Algérie | 08/12/2020
Dernière ligne droite dans la course à la vaccination contre le Covid-19. Si beaucoup de pays ont déjà fait leur choix et passé commande, d’autres ont déjà établi un calendrier de vaccination et ont débuté la vaccination. L’Algérie, pour sa part, attend toujours que des publications scientifiques décortiquent les différents vaccins avant de se décider. La gestion de ce dossier démontre, une fois de plus, l’absence totale de partage des prérogatives, donnant lieu à une incroyable cacophonie.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - L’acquisition du vaccin relève pourtant du domaine stratégique de la santé publique qui concerne des millions d’Algériens candidats potentiels à la vaccination. Sous d’autres cieux, des informations relevant du choix du vaccin ou du calendrier relèvent des prérogatives d’un chef du gouvernement, chef d’orchestre d’une politique engageant tout un pays.
En Algérie, la frontière entre le scientifique et le décisionnel est si invisible que les déclarations se suivent sans se ressembler. Elles ont émané de membres du Comité scientifique de suivi du Covid-19, du président de l’autorité de sécurité sanitaire et du ministre de la Santé qui a tenté en vain de remettre de l’ordre dans la cacophonie ambiante.
Pourtant, le Premier ministre avait tranché lors du Conseil interministériel tenu le 30 novembre, affirmant que «le choix du produit revient en premier lieu à l’autorité sanitaire», avant d’installer une task force d’ordre sanitaire, présidée par le ministre de la Santé, qui a pour mission de « proposer la stratégie d’acquisition du vaccin, le plan de vaccination à mettre en uvre ainsi que la préparation du personnel appelé à être mobilisé dans la campagne de vaccination » et une seconde présidée par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire qui est chargé de « préparer l’organisation de la logistique nécessaire au transport, au stockage et à la distribution du vaccin ».
Sur papier, les rôles semblent bien définis et, pourtant, pas plus tard qu’hier, le Pr Kamel Senhadji rajoutait une couche d’opacité en affirmant que l’Algérie attendra au moins un mois supplémentaire avant de faire son choix.
Pourquoi ? Il explique qu’il fallait attendre que des publications scientifiques de renommée décortiquent les différents vaccins avant de pouvoir choisir le « meilleur » vaccin.
Ce n’est qu’une fois ces données connues que la question du choix du vaccin contre le Covid-19 sera tranchée, « probablement au premier semestre de l’année prochaine », dit-il. L’Algérie ne risque-t-elle pas ainsi d’accuser un grand retard ? La réponse du Pr Senhadji est mitigée, expliquant qu’il fallait non seulement faire vite mais le faire de manière « intelligente ». Beaucoup de pays ont déjà tranché et sont même passés à l’action.
Selon les données fournies par l’OMS, les pays les plus nantis ont déjà précommandé plus de 2 milliards de doses.
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