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Le soir d'Algérie | Algérie | 09/12/2020
Le taux de mortalité maternelle a diminué de moins de 50% en Algérie entre 1999 et l’année 2016, selon les représentants du ministère de la Santé. C’est ce qui ressort d’une première enquête nationale de consolidation du taux de mortalité maternelle menée en 2015 par le département de la santé en coopération avec l’Unicef. Les décès maternels sont ainsi passés de 117,4% décès pour 100 000 naissances vivantes à 57,7 décès. Les résultats ont été exposés, hier, au siège du ministère de la Santé en marge d’une journée d’étude sur la surveillance et l’audit des décès maternels.
Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Cette enquête révèle par ailleurs, selon la même source, un taux de couverture de 70% des décès maternels. La chargée du bureau du Fonds des Nations-Unies pour la population, madame Sakani, a toutefois précisé lors d’un point presse que l’Algérie a, certes, réalisé des progrès sur ce plan-là, « il n’empêche qu’un certain nombre d’aspects exigent aujourd’hui d’être améliorés et corrigés ». Elle préconise, dans cette optique, la mise en place d’un système de surveillance et de réponse à la mortalité maternelle. « Tous les progrès doivent être documentés pour permettre au pays de se positionner et d’avoir de la visibilité sur le plan régional et international », soutient-elle. Elle estime que cette question est d’une importance capitale et mérite qu’on s’y intéresse de manière permanente. « Chaque nouveau décès maternel est un décès de trop », signale-t-elle. Car, selon elle, les femmes ne doivent plus mourir en donnant la vie.
Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a assuré dans son allocution que « la déclaration et la surveillance des décès maternels seront toujours une priorité ». Faisant un bref état des lieux sur la situation liée à la santé de la mère et de l’enfant en Algérie, il a fait part d’une « amélioration de la prise en charge des parturientes ». Il fera savoir, à ce titre, qu’en 2013, 93% des femmes ont bénéficié d’une prise en charge prénatale, tandis que 97% ont accouché dans de très bonnes conditions. Abderrahmane Benbouzid a, en outre, attiré l’attention sur l’amélioration de la couverture de la part des gynécologues-obstétriciens dans les différentes régions du pays, notamment les Hauts-Plateaux et les wilayas du Sud. Il rappellera encore que cette avancée se traduit aussi à travers le renforcement et la multiplication des structures hospitalières (EHS) dédiées à la prise en charge de la mère et de l’enfant.
Le professeur Benbouzid souligne, par ailleurs, que malgré un contexte sanitaire compliqué, les établissements de santé font le nécessaire afin de continuer à dispenser tous les soins nécessaires aux parturientes. Il assurera dans ce contexte qu’aucun cas de transmission de la Covid-19 de la mère à son bébé par le lait maternel n’a été enregistré. Il invite, cependant, les femmes enceintes à faire preuve d’une grande prudence pendant cette période de pandémie et de respecter scrupuleusement les gestes barrières. Par ailleurs, cette rencontre entre dans le cadre de la célébration du premier anniversaire du Sommet mondial de Nairobi tenu les 12 et 14 novembre 2019 (conférence internationale sur le développement). La réduction de la mortalité a constitué l’un des principaux objectifs de ce sommet. Parmi les buts fixés à l’échéance 2030, « zéro décès maternel évitable, zéro violence basée sur le genre et zéro pratique néfaste ».
M. Z.
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