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Le soir d'Algérie | Algérie | 10/12/2020
Entre régulation, enregistrement et indisponibilité du médicament, mettre de l’ordre dans ce marché lucratif s’avère une tâche très difficile surtout qu’il n’y a aucune visibilité sur le marché du médicament actuellement à cause du manque d’information. Pour le Pr Kamel Mansouri, directeur général de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), les chiffres avancés par le Syndicat des pharmaciens faisant état d’un manque de 300 médicaments ne reposent pas sur des études et souligne que selon le ministère de l’Industrie pharmaceutique, il y aurait moins de 100 produits qui sont en rupture.
« Ces ruptures ne sont pas propres à l’Algérie », assure le Pr Mansouri, qui était l’invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, avant d’expliquer qu’il s’agit « de princeps et non de génériques qui sont là et mis de côté » et cela renseigne sur un dysfonctionnement dans la prescription qu’il faudrait corriger. D’autres facteurs ont induit les ruptures, selon les précisions du Pr Mansouri comme le retard dans la signature de quelques programmes d’importations ainsi que l’exécution de quelques programmes sans oublier la spéculation de certains distributeurs ; toutefois, la pandémie de Covid-19 a participé énormément à la rupture des médicaments.
Des mesures ont été prises au niveau du ministère de l’Industrie pharmaceutique et des signalements ont été formulés à l’ANPP qu’elle a traités de manière prioritaire.
Selon le DG, « la situation au mois de novembre s’est nettement améliorée ». Il annoncera, par la même occasion, qu’un observatoire sera mis en place au niveau du ministère à partir du mois de janvier 2021 permettant d’avoir une meilleure visibilité sur les stocks existants tout en allant vers une plateforme numérique pour informatiser les données à l’échelle nationale. « C’est cela qui va nous permettre de réguler ce marché », a indiqué l’invité estimant qu’« actuellement, des réunions se font de façon régulières entre les opérateurs, à savoir les fabricants, les distributeurs et les pharmaciens au siège du ministère pour installer l’observatoire».
Cependant, l’informatisation permettra d’avoir une idée globale sur l’existant et les stocks. « Cette opération permet d’éviter également les périmés » de l’avis du responsable qui souligne qu’« il faut signaler qu’il y a beaucoup de périmés à cause de cette gestion qui date de plus de 40 ans et qui montre des insuffisances. C’est là où on doit optimiser afin d’éviter les ruptures et les périmés », explique-t-il. Abordant la question des mesures à entreprendre par l’Agence des médicaments, le Pr Mansouri a énuméré quelques étapes nécessaires notamment dans le cadre de l’enregistrement des médicaments et avec la mise en place de la commission d’enregistrement et du Comité économique intersectoriel des médicaments dont les missions et l’organisation ont été publiées récemment dans le Journal officiel, plusieurs aspects relatifs à la régulation du marché seront corrigés surtout que c’est ce comité qui a pour mission principale de fixer les prix des médicaments à l’enregistrement, de procéder à la révision des prix lors du renouvellement des décisions d’enregistrement et lors de toutes variations de prix, dûment justifiées sur la base des dossiers soumis par les établissements pharmaceutiques demandeurs, détenteurs ou exploitants des décisions d’enregistrement.
Ilhem Tir
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