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El Moudjahid | Algérie | 29/11/2020
Les maladies chroniques n’épargnent personne aujourd’hui, et, si par le passé, ces pathologies dangereuses, notamment les maladies cardiovasculaires, touchaient principalement les personnes âgées, ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Selon les spécialistes, les jeunes sont de plus en plus sujets à ces maladies chroniques, et pour mettre en avant les nouvelles évolutions que connaît cette spécialité médicale et débattre des facteurs de risques cardiovasculaires, la Société algérienne de cardiologie a organisé en visioconférence un Congrès international et les Journées de la Société algérienne de cardiologie (E-CISAC).
Chef de service cardiologie du CHU de Tizi Ouzou, le professeur Brahim Kichou a indiqué, dans son intervention sous le thème «L’applicabilité en Algérie de l’arythmie supraventriculaire», que les pathologies cardiovasculaires constituent la première morbidité dans le monde, la pathologie cardiaque et le coronavirus constituant une équation difficile à résoudre. «La moitié de notre service est complètement dédiée à la Covid-19, une situation difficile à gérer et qui a impacté le travail au quotidien, dans la mesure où le rendement a baissé de 40% par rapport à ce que l’on faisait avant l’apparition de la pandémie», a-t-il soutenu.
Le médecin révèle, d’autre part, que la moitié du personnel soignant a été contaminée et deux cas ont présenté des formes graves, mais, heureusement, il n’y a eu aucun décès. «Le personnel médical de l’hôpital se donne à fond pour prendre en charge comme il se doit les malades», a-t-il assuré. Pour revenir aux maladies cardiovasculaires, le Pr. Kichou confie que celles-ci touchent plus fréquemment les personnes âgées de plus de 50 ans et confirme la hausse des cas âgés entre 20 ans et 40 ans, hospitalisés pour infarctus du myocarde. «
C’est un problème de santé publique sur lequel il faudrait se pencher sérieusement et appliquer les thérapeutiques adéquates, pour améliorer la qualité de vie des patients et surtout diminuer le niveau de mortalité », relève-t-il. Selon le spécialiste, les facteurs de risque favorisant cette pathologie chez les jeunes sont classiques, essentiellement le tabagisme et la mauvaise hygiène de vie, couplés au stress qui font que les pathologies cardiovasculaires soient devenues plus fréquentes chez les jeunes.
Tirant la sonnette d’alarme, il souligne qu’il est primordial, si l’on veut prévenir ces infections, de multiplier les actions visant à réduire la consommation de tabac et de pratiquer une activité physique. Le principal problème au quotidien reste le flux important de malades qui arrivent des quatre coins du pays, même s’il se dit satisfait des moyens mis à disposition.
« Aujourd’hui, le CHU de Tizi Ouzou dispose de nouvelles techniques d’exploration et de moyens thérapeutiques plus adaptés », a-t-il assuré, suggérant, pour éviter les flux de malades, de dédier les Centres hospitalo-universitaires au traitement et au diagnostic de pathologies dites super spécialisées, qui nécessitent une certaine expertise, et de laisser la pathologie cardiaque courante aux centres périphériques.
Mohamed Mendaci
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