Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb en Algérie > Revue de presse
Le soir d'Algérie | Algérie | 02/12/2020
À l’heure où le Covid-19 continue de capter l’attention du monde, le virus du sida poursuit dangereusement sa progression. Les acteurs de la lutte contre le VIH s’inquiètent aujourd’hui de cette baisse de vigilance qui risque, selon eux, de compromettre la stratégie des dépistages et des traitements des personnes qui vivent avec ce virus. En Algérie, bien que le VIH demeure peu actif avec une prévalence de 0,1%, on constate que la riposte nationale au sida progresse lentement depuis l’apparition du Covid-19.
Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - L’Algérie cherche aujourd’hui de nouveaux moyens pour atténuer l’impact du Covid-19 sur la continuité des services prodigués aux personnes infectées par le sida. Un point sur lequel a insisté le ministre de la Santé, Abderahmane Benbouzid, hier mardi, en marge de la célébration de la Journée mondiale du sida au siège de son département à Alger. « Le VIH circule toujours et aucune baisse de vigilance n’est autorisée », a-t-il soutenu.
Il a souligné l’importance de la continuité des services liés au VIH tel l’accès au dépistage et au traitement dans le contexte Covid-19 « pour éviter la recrudescence de la stigmatisation et le rebond de l’épidémie de sida ». Abderrahmane Benbouzid met en avant la volonté politique de l’Algérie dans la lutte contre le sida, laquelle « s’est traduite par le maintien du financement alloué sur le seul budget de l’État pour assurer à titre gratuit toutes les prestations y compris le dépistage ».
Évoquant les objectifs que se fixe l’Algérie sur le plan de la lutte contre le sida, le professeur Benbouzid déclare : « Nous avons lancé le défi d’éliminer le VIH d’ici à l’horizon 2030.» Mais avant d’y parvenir, le responsable du secteur de la santé insiste sur la nécessité « d’élargir l’accès aux soins et au traitement de qualité » dans un environnement favorable non stigmatisant et non discriminant.
Abderrahmane Benbouzid attirera, par ailleurs, l’attention sur les avancées « appréciables» accomplies par l’Algérie, et ce, «grâce aux efforts conjoints du ministère de la Santé, des associations, des personnes vivant avec le VIH, et avec l’appui de l’Onusida». Il révèle encore que conformément aux directives internationales, le département de la santé envisage d’actualiser le guide de prise en charge thérapeutique, en inscrivant la molécule générique du « Dolutegravir » (DTG) en première ligne. Ceci, assure-t-il, permettra «de traiter avec le DTG environ 80% des personnes vivant avec le VIH ». Cela contribuera également à réduire la facture annuelle des traitements antirétroviraux « avec un gain estimé à plus de 6 millions de dollars par an ».
Abderrahmane Benbouzid relève que même si le virus reste contenu en Algérie, certains comportements à risque comme le niveau d’utilisation des moyens de protection ou la consommation des drogues injectables, continuent d’être observés dans la société. « Cela impose le maintien de la vigilance », appuie-t-il. Le docteur Djamel Fourrar, directeur de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, a, lui, mis en relief les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes atteintes du VIH en Algérie, en cette période de pandémie. L’accès au traitement, ainsi qu’au dépistage est en net recul depuis des mois, déplore-t-il. Pour le professeur Fourrar, il est vital d’« accompagner les malades et de les prendre en charge malgré ces circonstances ».
Prenant la parole à son tour, le coordinateur résident des Nations-Unies Algérie rappelle que malgré le contexte actuel, il ne faut surtout pas perdre de vue la bataille menée avec acharnement contre le VIH depuis des années. « Il faut toujours garder à l’esprit que le sida est en constante progression », a-t-il constaté. Les efforts consentis en termes de lutte contre le VIH «ne doivent s’arrêter sous aucun prétexte ». Les statistiques mondiales sur le VIH indiquent qu’en 2019, 38 millions de personnes vivaient avec le VIH dont 1,8 million d’enfants et 36,2 millions d’adultes.
La Journée mondiale de la lutte contre le sida est célébrée cette année sous le slogan national « Pendant la Covid-19, assurer les soins et le traitement du VIH est la responsabilité de tous ».
M. Z.
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.