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Revue de presse

Saturation des hôpitaux et surcharge sur les personnels de santé : La situation risque d’être incontrôlable

El Watan | Algérie | 25/11/2020

Les lits de réanimation ne désemplissent pas, les taux d’occupation dépassent les 80% pour atteindre les 100% dans certaines régions du pays. Un rythme que les professionnels de santé peinent à suivre (supporter).
Avec l’augmentation du nombre de personnes contaminées par la Covid-19, atteignant la barre des 1000 cas le 17 novembre, l’activité hospitalière semble être au summum avec le risque d’une explosion du nombre de décès.

Les professionnels de santé n’écartent pas une détérioration de la situation épidémiologique qui risque d’être hors de contrôle dans les jours à venir si rien n’est fait.
Les lits de réanimation ne désemplissent pas, les taux d’occupation dépassent les 80% pour atteindre les 100% dans certaines régions du pays. Un rythme que les professionnels de santé peinent à suivre au vu du nombre de patients et l’état dans lequel ils arrivent dans ces services.

« Nous vivons le calvaire. Nous sommes dans une situation très critique. Il faut le dire. Les équipes médicales sont épuisées et de nombreux médecins, paramédicaux et travailleurs sont contaminés alors que d’autres sont décédés. Le nombre de patients ne cesse d’augmenter de jour en jour. Nous ne pouvons plus faire face à cet afflux dans notre service qui est saturé. Nous avons besoin de répit, le temps de reprendre des forces et bien prendre en charge les patients qui sont déjà là », lance le Pr Réda Malek Hamidi, chef de service de réanimation au CHU de Beni Messous, qui rappelle que le personnel est au front depuis neuf mois maintenant.

Il craint ainsi une dégradation de la situation qui risque de devenir incontrôlable. Il signale que des patients sont dispatchés entre les services médicaux intermédiaires qui disposent de supports de ventilation, mais la ressource humaine pose sérieusement problème.

« Les équipes médicales sont très réduites par le fait des contaminations ou bien ces services ne disposent pas d’un personnel suffisant.
Ceux qui sont là sont sur les rotule s», a-t-il expliqué tout en se félicitant du travail effectué jusque-là par ces équipes, qui ont acquis de l’expérience pour la prise en charge des patients Covid-19 en introduisant des moyens non invasifs pour leur sauver la vie.

Le profil des patients a changé

Le Pr Hamidi signale que contrairement à la première vague de l’épidémie, le profil des patients admis en réanimation a changé. « Il s’agit de jeunes patients sans maladies associées qui arrivent ces derniers jours avec des formes graves de la maladie et des atteintes pulmonaires très étendues. Une atteinte pulmonaire estimée à 75% ne laissent pas beaucoup de chance au patient de s’en sortir, même s’il est jeune », a-t-il précisé.

A la question relative au taux élevé de mortalité chez les jeunes atteints du coronavirus, le Pr Hamidi signale que ces patients arrivent déjà avec des formes graves nécessitant une oxygénothérapie à haut débit. « Cela signifie une atteinte pulmonaire importante avec une partie fonctionnelle du poumon très infime.
La mortalité est liée au virus qui, peut-être, est devenu plus virulent ? » a-t-il expliqué. Et d’appeler à plus de prévention et de vigilance : « Il vaut mieux porter un masque chirurgical qu’un à oxygène. »

Les structures hospitalières et les personnels soignants ont besoin aujourd’hui d’être soulagés pour pouvoir souffler, d’une part, et surtout casser la chaîne des contaminations d’autre part, a estimé le Pr Hamidi. « Le retour au confinement partiel par région reste le moyen le plus efficace pour empêcher la propagation du virus et surtout alléger la charge sur les hôpitaux », a-t-il indiqué.

Pour le Pr Mourad Ouali du même service, un lit de réanimation ne signifie pas un lit proprement dit et une source d’oxygène : « Il faut savoir que pour assurer la prise en charge en réanimation médicale d’un patient atteint de Covid sous ventilation, il faut avoir toute une équipe chevronnée.

Cela nécessite un matériel spécifique, un suivi rigoureux et une surveillance étroite.» Et de rappeler que le système de santé est soumis à rudes épreuves, en plus de tous les dysfonctionnements connus de tous. « Une sensibilisation de la population face justement à cette question s’impose », a-t-il ajouté.
La wilaya de Blida, qui dispose de 40 lits de réanimation occupés à 100%, fait face à un afflux important de patients.
Le besoin d’oxygénothérapie à haut débit, nécessaire pour soulager les patients et leur éviter une désaturation, pose sérieusement problème au niveau des services Covid de la wilaya.

« Vu le nombre de patients qui arrivent avec une détresse respiratoire, le recours à l’oxygène est systématique, mais les postes restent très insuffisants. L’unité homme de 30 lits nous pose un sérieux problème car elle ne dispose que 4 sources d’oxygène.
Ce qui implique le transfert vers la réanimation des cas graves », a expliqué le Dr Mohamed Yousfi, chef de service des maladies infectieuses, tout en rappelant que « l’hôpital est actuellement saturé, à cause d’une réduction du personnel suite à des contaminations. Nous avons actuellement quatre infirmières infectées et elles n’ont pas été remplacées », a-t-il déploré.

A noter qu’au niveau national, le taux d’occupation pour l’hospitalisation est de 40,50% et pour la réanimation il est de 38,6%, selon le ministère de la Santé.
Le nombre de lits dédiés à l’hospitalisation pour la wilaya d’Alger est de 2032 et celui de ceux consacrés à la réanimation est de 228 lits, avait précisé le ministre de la Santé lors de son passage à la Radio Chaîne 1.
Et de préciser que le taux d’occupation dans cette wilaya est de 61,52% pour l’hospitalisation et de 75% pour la réanimation.
Ainsi, 8273 malades atteints de la Covid-19 étaient hospitalisés, dont 573 en réanimation, à travers le territoire national, soit 40,5% de la capacité des lits d’hospitalisation et 38,02% de celle des lits en réanimation.

Le ministre a signalé que dans le but de contenir la recrudescence des cas d’atteinte au coronavirus, 18 491 lits d’hospitalisation et 1507 de réanimation sont mobilisés au niveau national avec toutes les fournitures médicales et les médicaments nécessaires garantis.

Djamila Kourta

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