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El Moudjahid | Algérie | 16/11/2020
Une enquête nationale réalisée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière révèle que plus de 14% des Algériens âgés de 18 ans et plus, souffrent de cette maladie chronique, reconnue par les Nations unies, comme : « maladie chronique invalidante qui fait courir de graves risques aux familles, aux Etats et au monde ».
Le taux de prévalence du diabète est passé de 8% en 2003, à 10% en 2012 pour atteindre 14,4% en 2020 dans la population âgée de 18 ans et plus, soit près de 2,8 millions de diabétiques, selon le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, le Pr Abderrahmane Benbouzid, à l'ouverture de la Journée mondiale de Lutte contre le diabète, en présence du ministre délégué chargé de la Réforme hospitalière, le Pr Smail Mesbah.
Il a indiqué que le diabète de type 2 représente aujourd'hui «un véritable problème de santé publique dans le monde», en s'appuyant sur les statistiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui stipulent que 520 millions d'adultes sont diabétiques dont un million d'enfants et d'adolescents atteints de diabète de type 1. Ce nombre devrait atteindre 622 millions d'ici à 2030. Cette année le thème choisi est « Diabète et infirmiers » pour célébrer cette journée, rend hommage au socle de tout le système de santé, plus particulièrement pendant cette crise sanitaire.
Pour ce qui est du lien de la Covid et du diabète, le ministre estime, que « c'est une situation majeure » qui peut « compliquer » la situation du diabète en Algérie et dans le monde entier. Le ministre de la Santé a affirmé que « les cas sévères ou de décès auprès des diabétiques atteints du coronavirus sont observés en grande partie chez les personnes âgées de 65 ans et plus ». Il a précisé que le diabète « n’aggrave pas le risque de contamination au Covid-19 mais peut toutefois être à l’origine de symptômes aigus et de complications en cas de contamination ». De ce fait, la campagne de sensibilisation cette année vise à être «le moteur» pour promouvoir l'importance d'actions coordonnées et concertées pour lutter contre le diabète en tant que problème de santé mondial et national et attirer l'attention sur l'importance de gérer le diabète en famille, surtout en cette période de pandémie «afin de permettre à tous un accès pour acquérir une compétence dans la gestion autonome de la maladie et renforcer les capacités de prévention et les complications et veiller au respect des mesures barrières strictes pour éviter la contamination au coronavirus». Nous constatons que les personnes vivant avec un diabète présentent un risque plus élevé de développer des formes graves de la Covid-19 en cas d'infection », a-t-il affirmé, citant l'exemple de l'Afrique du Sud où les diabétiques représentent plus de 50% des patients Covid-19 hospitalisés. En Algérie, souligne le ministre, en cette période de pandémie, il a été constaté dans les centres hospitaliers, « une proportion importante de diabétiques présentant un diabète de type 2 compliquant leur maladie avec l'infection au coronavirus ». Dans cette situation, le mode de vie joue un rôle important sur la santé et particulièrement le diabète. Il est aussi recommandé de promouvoir des mesures visant à agir sur les principaux facteurs de risques, essentiellement : l'alimentation par l'adoption d’un comportement permettant de réduire l'épidémie du diabète et renforcer l'immunité en cette période de crise sanitaire.
Le diabète n'augmente pas le risque de contracter la Covid-19
Le premier responsable du secteur a tenu à rassurer les personnes atteintes de cette maladie que le diabète « n'augmente pas » le risque de contracter la Covid-19 mais par contre, il « augmente potentiellement » les risques de développer des symptômes sévères et des complications, dans le cas où la personne est contaminée par la Covid-19. « Sensibiliser sur l'intérêt d'une surveillance attentive du diabète et, en cas de suspicion de Covid-19, au renforcement de la surveillance attentive de la glycémie et de l'acétone et de consulter son médecin traitant dans les meilleurs délais pour la mise en route des mesures de correction », préconise Benbouzid, insistant aussi sur le bon équilibre de la glycémie, préalable à mieux gérer le coronavirus.
Dix-neuf millions de personnes vivent avec le diabète en Afrique
Pour sa part la représentante de l'OMS en Algérie, Mme Oubrahem, souligne que la célébration de cette journée a pour objectif de susciter une prise de conscience sur cette maladie chronique. « Cette prise de conscience est particulièrement importante sur le continent africain où plus de 19 millions de personnes vivent avec le diabète et ignorent même qu'elles en sont atteintes» a-t-elle indiqué, citant les complications de cette maladie, tels l'insuffisance rénale, les risques de maladies cardiovasculaires, l’amputation des membres inférieurs...
Pour ce qui est du choix du thème « Diabète et infirmiers» pour la célébration de cette journée notre interlocutrice précise que ce choix s'est pas «fortuit» au vu du rôle important que jouent les infirmiers, surtout en cette période de pandémie, allant du dépistage à l’examen de contrôle régulier, en passant par le soutien psychologique et les informations sur l'autoprise en charge pour l'adoption d'un mode de vie sain.
En Afrique le personnel infirmier représente plus de la moitié du personnel de santé avec une moyenne régionale de 10 infirmiers et une sage-femme pour 10.000 habitants. « L'OMS œuvre avec d'autres pays pour la formation de plus de personnel infirmier afin de promouvoir la prévention.
L'OMS a fait une donation d'insuline à 29 pays africains couvrant une période de six mois. « Cette donation a été faite au moment où de nombreux diabétiques éprouvent des difficultés à accéder à des produits médicaux vitaux dans un contexte marqué par la crise du coronavirus ».
Kafia Aït Allouache
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