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El Watan | Algérie | 16/11/2020
Des entreprises pharmaceutiques de droit algérien peinent à investir en Algérie en ces moments de crise économique et sanitaire ?
L’Algérie, comme quasiment l’ensemble des pays du monde, est confrontée à des difficultés économiques sévères. On sait aujourd’hui que, du fait de la pandémie de coronavirus qui a frappé la planète, les institutions internationales, telles que le FMI ou la Banque mondiale, prévoient une récession de l’ordre de 4 à 6% à l’échelle de l’économie mondiale pour cette année 2020.
Pour notre pays, les effets délétères de la pandémie se sont conjugués à une forte diminution des revenus d’exportation. La récession du PIB est estimée, par le FMI, à environ 6,5% pour cette année 2020, et le gouvernement, pour sa part, prévoit un rebond de la croissance à hauteur de 4,5% pour l’année 2021.
Toutes les conditions sont-elles aujourd’hui réunies pour réaliser ce rebond ?
Dans un tel contexte économique et sanitaire, il est évident que les entreprises algériennes, grandes et petites et tous secteurs confondus, font face à de fortes contraintes.
Le secteur pharmaceutique n’est pas épargné bien entendu mais, eu égard à son rôle sensible en cette situation de pandémie, il demeure résilient et se prépare à un redémarrage rapide sitôt que la situation sanitaire se stabilisera.
De manière générale, si les contraintes économiques générées par la Covid-19 sont inévitables en Algérie, comme dans tous les pays, le plus important est de se préparer d’ores et déjà à une relance économique d’envergure pour les années qui viennent.
C’est dans ce sens que se positionnent les entreprises algériennes et cela est vrai sans aucun doute pour les membres de l’UNOP, qui ont déjà commencé à planifier activement la remise en marche de leur programme d’investissement.
Toutefois, il est important de signaler que le problème qui leur est posé n’est pas tant celui de la crise sanitaire, qui frappe tout le monde et qui finira bien par s’estomper tôt ou tard, il est dans la position attentiste qui caractérise encore aujourd’hui le fonctionnement de nombreuses administrations régulatrices.
Où se situent les blocages ?
A ce stade, en effet, de nombreux projets d’investissement dans le secteur pharmaceutique continuent de subir, sur le terrain, les frais de blocages bureaucratiques tout à fait incompréhensibles et qui tranchent singulièrement avec les mots d’ordre de nos autorités publiques au plus haut niveau.
Il en est ainsi du CNI (Conseil national de l’investissement) auprès duquel plusieurs projets de grande envergure et à fort potentiel de création d’emplois hautement qualifiés sont en attente d’une décision depuis plusieurs mois.
Il en va de même de l’ANDI – l’Agence nationale de développement de l’investissement – qui peine à autoriser l’accès aux avantages que la loi octroie bel et bien aux investisseurs et dont le bénéfice devrait pourtant être simple et quasi automatique.
Dans la pratique, ce sont des projets d’investissement dont la réalisation est retardée ou carrément bloquée, et qui accusent des surcoûts souvent très lourds.
Les réformes annoncées depuis plusieurs mois maintenant peinent à démarrer effectivement. Dans certains cas, les lois ont été changées, mais les textes d’application n’arrivent pas à être promulgués. C’est le cas notamment de la disposition retenue dans la loi de finances complémentaire 2020, relative au dédouanement des équipements usagés.
Les autorités avaient pourtant annoncé que le décret d’application de cette disposition allait être opérationnel en juillet dernier ; plusieurs mois après, le monde de l’entreprise l’attend toujours. La rareté de la devise devrait pourtant être un élément d’accélération pour sa mise en œuvre.
Pour les investisseurs les plus sérieux, qui accordent la plus grande attention au plein respect des lois et règlements, cette forme de « lenteur » dans la conduite des réformes économiques est non seulement coûteuse, elle risque de devenir à la longue une source de problèmes et un motif de découragement. Nous déplorons au passage que certains opérateurs importent des équipements usagés sans dérogation au préalable.
Quelles sont, d’après vous, les solutions pour relancer cette industrie à moyen et court termes ?
Je vous rappelle que lors de la conférence nationale sur la relance économique, organisée en août dernier et qui a regroupé tous les acteurs économiques et politiques, un programme d’action avait été adopté.
Ce programme est décliné en un ensemble de recommandations conçues pour permettre à l’économie algérienne de renouer rapidement avec la croissance forte dont elle a un urgent besoin.
Face à un environnement mondial fortement perturbé et où le poids des hydrocarbures est appelé tendanciellement à reculer, la mise en œuvre de ces recommandations est la seule voie ouverte pour permettre à notre pays d’entamer enfin l’impérieuse diversification de son économie.
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