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El Moudjahid | Algérie | 11/04/2007
M. Bush, qui devrait pour la deuxième fois opposer son veto à ce texte, interdit depuis 2001 aux chercheurs subventionnés sur fonds fédéraux de produire de nouvelles lignées de cellules souches provenant d’embryons humains, leur imposant de travailler sur les lignées existantes, dont une vingtaine seulement sont actuellement utilisables. Les cellules, objet de la controverse, proviennent d’embryons surnuméraires laissés par des couples dans des cliniques pratiquant la fécondation in vitro.
Les conservateurs religieux opposés à ces recherches font valoir que les cellules souches adultes ou provenant du placenta ont le même potentiel de recherche, ce qui d’après eux évite de recourir aux cellules souches embryonnaires et de détruire un embryon. Mais les autorités médicales américaines insistent sur le potentiel unique des cellules souches embryonnaires. "Je pense que les recherches sur tous les types de cellules souches doivent être poursuivies", a récemment déclaré Elias Zerhouni, le directeur des Institut nationaux de la santé (NIH). Mais, a-t-il précisé lors d’une audition parlementaire, "la science n’a pas montré que les cellules souches adultes aient un potentiel égal voire supérieur aux cellules souches embryonnaires".
"Je pense que leur potentiel a été exagéré",
a-t-il estimé.
Les recherches sur les cellules souches n’ont pas pour seul objectif de
remplacer des cellules du corps détruites accidentellement ou par des
maladies, mais aussi "de comprendre pour la première fois comment
l’ADN reprogramme" les cellules, a souligné Elias Zerhouni.
Pour cela, a-t-il expliqué, il faut des copies de cellules déjà
programmées, comme les cellules souches adultes, et des exemplaires de
cellules jamais programmées, comme celles provenant de l’embryon.
"L’importance cruciale de ces recherches est que le pays qui comprendra
cela le premier sera dans une position dominante, comme les Etats-Unis l’ont
été au XXe siècle dans la révolution des technologies
de l’information, pour les ordinateurs", a-t-il jugé, ajoutant
que "la recherche sur les cellules souches porte en fait sur le logiciel
même de la vie".
Preuve du potentiel des cellules souches embryonnaires, une étude publiée
dimanche dans la revue britannique Nature Medicine indique que des souris souffrant
d’une dégénérescence incurable et mortelle des cellules
nerveuses ont été guéries par l’injection de cellules
embryonnaires humaines, une première selon ces chercheurs.
Le Dr Evan Snyder, du Burnham Institute for Medical Research en Californie (ouest),
principal auteur de cette étude, a indiqué que son équipe
allait rapidement utiliser cette méthode sur des enfants souffrant de
la maladie de Sandhoff, une dégénérescence cérébrale
incurable et mortelle.
Les cellules souches, et surtout celles provenant de l’embryon, sont
potentiellement capables de prendre la forme de n’importe quelle cellule
du corps, cardiaque, rénale ou neuronale.
"Les limites imposées par le président Bush aux travaux sur
les cellules souches embryonnaires pourraient bloquer les efforts de cette recherche
au niveau national", handicapant durablement les Etats-Unis face aux autres
pays, craint Brock Reeve, directeur de l’Institut des cellules souches
de l’université de Harvard (Massachusetts, nord-est).
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