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Revue de presse

Prise en charge chaotique dans les hôpitaux

El Watan | Algérie | 05/11/2020

La surcharge des hôpitaux et le manque de moyens sont décriés par les professionnels de santé, les scientifiques et la population face au silence assourdissant du gouvernement, qui a pourtant été destinataire d’un rapport d’étape sur la situation épidémiologique des plus alarmants.

L’incidence nationale de cas Covid-19 a connu une progression préoccupante avec le nombre moyen quotidien qui a doublé dans certaines régions du pays. Les taux d’occupation des lits d’hospitalisation et de réanimation ont atteint le seuil d’alerte avec un nombre de décès en hausse.

La surcharge des hôpitaux et le manque de moyens sont décriés par les professionnels de santé, les scientifiques et la population face au silence strident du gouvernement, qui a pourtant été destinataire d’un rapport d’étape sur la situation épidémiologique des plus alarmants.

Le manque d’anticipation des autorités et la mise en place des actions rapides, notamment le dépistage, la recherche des cas contacts et la sensibilisation pour freiner et casser la chaîne de contamination, a favorisé la progression rapide du virus Sars-CoV-2 et les hôpitaux se trouvent subitement submergés depuis le mois d’octobre.

Qu’attend le gouvernement pour agir et mettre en œuvre les recommandations du conseil scientifique ?

Lesquelles consistent, entre autres, en un confinement partiel là où cela est nécessaire, le renforcement du réseau des soins et prise en charge et surtout l’accroissement des capacités d’accueil, notamment les lits d’hospitalisation et la réanimation pour soulager la détresse des centaines de patients atteints de Covid-19 et permettre au système de santé une gestion flexible de l’afflux des patients.

Face à l’inertie de la stratégie de riposte contre la Covid-19 dans sa deuxième phase, qui s’annonce déjà plus inquiétante que la première vague de l’épidémie, les personnels soignants et les centres hospitaliers redoutent une hécatombe.

Chaque jour qui passe, la pression monte et le nombre de malades qui arrivent dans les structures hospitalières est de plus en plus important, sans que de nouvelles mesures ne soient prises en parallèle pour soulager cette tension en matière de moyens humains et matériels.

Aujourd’hui, l’épidémie de Covid-19 progresse sur l’ensemble du territoire, les taux d’hospitalisation dépassent les 50% des capacités vu l’augmentation du taux de positivité qui avoisine les 20% et les taux d’incidence qui ont doublé, voire triplé au cours du mois d’octobre, les personnels hospitaliers appréhendent les jours à venir dans le cas d’une nouvelle flambée, notamment avec la rentrée scolaire des collégiens et lycéens maintenue malgré les recommandations du conseil scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, qui a conseillé de reporter cette rentrée de 15 jours, du moins pour les lycéens.

« Qu’est-ce qu’ils veulent de plus. Tous les jours, un nombre important de cas graves de Covid-19 nécessitant une assistance médicale et une hospitalisation en réanimation sont admis en urgence. Et il n’y a que les lits de réanimation des urgences chirurgicales qui sont ouverts ! L’urgence, aujourd’hui, c’est la Covid-19.
Nous sommes en train de récolter les comportements irresponsables de ces dernières semaines, en l’occurrence les mariages, les réunions politiques et les regroupements au vu et au su de tout le monde, sans le respect des mesures barrières.
On s’approche du scénario italien », lance désabusé un professeur en médecine. Et d’affirmer que les services d’urgence Covid-19 sont actuellement submergés et dépassés par les cas confirmés et ceux suspects.

« Vu le nombre insuffisant de lits de réanimation et même de lits d’hospitalisation, nous sommes contraints de garder des malades trois à quatre jours dans les centres de tri en attendant qu’une place se libère dans les services ou en réanimation lorsque c’est nécessaire.
Nous avons des malades qui nécessitent de l’oxygénation ou des soins intensifs. Nous avons signalé toutes ces anomalies, en vain », relève une assistante de garde Covid-19 dans un établissement hospitalier. Et d’ajouter : « Toutes ces contraintes sont mentionnées dans les rapports de garde remis à la cellule de crise, qui elle fait remonter l’information aux responsables de l’hôpital. »
Elle déplore le manque de places dans tous les hôpitaux : « Nous avons même du mal à prendre en charge nos collègues médecins et infirmiers et leurs parents. Le père d’une assistante qui travaille avec moi n’a pas pu être hospitalisé.
Elle a fait tous les hôpitaux sans succès. Il est actuellement à la maison dans un état inquiétant.» Les exemples sont nombreux et le manque de lits est signalé dans l’ensemble des hôpitaux, depuis le mois d’octobre, qui font face à une recrudescence de cas. « J’ai vu 100 malades dans la nuit de mardi à mercredi.

C’est un record. A cela, s’ajoute le manque de tests PCR, le scanner et même la sérologie faute de réactifs », relève un médecin résident d’un grand CHU d’Alger.

Cette reprise des infections nécessite des moyens humains et matériels supplémentaires. « Malheureusement, c’est le contraire qui se produit. Nous sommes en rupture de stock des tenues de protection individuelle, notamment les camisoles.
Nous ne disposons que de surblouses. Plus grave encore, les quantités de masques de protection ont été réduites de moitié. Il nous est difficile de travailler dans ces conditions sachant que le nombre de décès a augmenté », a fait savoir le Pr Abdelmadjid Besaha, chef de médecine légale au CHU de Beni Messous.

Et de signaler que le virus étant très contagieux, les cas vont se multiplier rapidement ces prochains jours, avec «le risque que les malades arrivent tous en même temps, et nous avons peu de moyens», a-t-il noté, en déplorant qu’en plus du manque de moyens et de lits, il y a un manque de médecins et d’infirmiers.

« De nombreux médecins, infirmiers et autres personnels sont actuellement contaminés. Les services médicaux tournent avec les mêmes équipes qui sont au bord de l’épuisement », a-t-il souligné. En attendant, l’infection suit son e´volution à une allure inquiétante et la situation épidémiologique risque de connaître, selon les spécialistes, une étape fulgurante dans les prochains jours.

Djamila Kourta

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