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El Moudjahid | Algérie | 09/04/2007
Des chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), en collaboration avec une équipe de l’hôpital Bicêtre dirigée par le Pr Delfraissy, ont cherché à expliquer comment ces personnes réussissent à contrôler le VIH (virus de l’immunodéficience humaine). Les résultats, paraissant dans les Compte-rendus de l’Académie des sciences américaine (Proceedings of the National Academy of Sciences), montrent comment certaines cellules immunitaires, des lymphocytes CD8, sont "spontanément capables de contrôler l’infection par le VIH-1" chez ce type de patients.
Les lymphocytes CD8 "détruisent immédiatement les cellules CD4 dès qu’elles sont infectées, le virus n’a pas le temps de se multiplier" dans ces cellules qu’il parasite pour s’y reproduire, souligne le Pr Delfraissy. Les patients restent séropositifs, c’est-à-dire porteurs d’anticorps anti-VIH prouvant leur infection, mais leur charge virale (quantité de virus) est indétectable, ajoute-t-il. Ils vont bien, sans avoir besoin de traitement.
Véritables cellules tueuses, les lymphocytes T CD8 se caractérisent
par la rapidité et la puissance de leur réaction chez ces patients
très particuliers appelés "contrôleurs du VIH".
Sans stimulation préalable, ces lymphocytes sont capables d’inhiber
totalement, in vitro, l’infection des cellules CD4, selon les équipes
de chercheurs.
L’étude, qui a porté sur 11 patients "contrôleurs
du VIH" dont certains avaient été diagnostiqués séropositifs
dès 1983, a aussi permis de découvrir deux marqueurs permettant
de repérer les CD8 spécifiques anti-VIH.
"Cela peut être une piste pour mieux définir des marqueurs de ce que serait une bonne réponse vaccinale", précise le Pr Delfraissy, soulignant que l’objectif des vaccins est bien de fabriquer des CD8 spécifiques. Ce qui se qui se passe chez ces patients est donc, selon lui, "un très bon exemple de ce qu’on devrait essayer de construire avec les vaccins".
Une équipe américaine s’était aussi inspirée de l’exemple des patients "contrôleurs du VIH" pour trouver un talon d’Achille du virus, possible cible d’un vaccin anti-SIDA, selon des travaux publiés en février dans la revue scientifique britannique Nature. Pour ce faire, les chercheurs s’étaient intéressés à la façon dont l’anticorps b12, découvert dans le sang de ce type de patients, neutralise une molécule virale jouant un rôle-clé pour permettre l’entrée du VIH dans les cellules CD4.
"Une fois de plus, les Américains ont eu les mêmes idées
au même moment", commente le Pr Delfraissy, reconnaissant que les
équipes françaises autour de l’ANRS et celles rassemblées
par les Instituts nationaux de santé américaine (NIH et NIAID)
sont "en concurrence".
"C’est, poursuit-il, un sujet extrêmement chaud en ce moment
de la recherche sur le VIH", après avoir été "obnubilées
par les traitements, pendant des années", les équipes se
penchent sur les séropositifs qui vont bien, pour comprendre pourquoi.
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