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El Watan | Algérie | 13/10/2020
La tendance baissière du nombre de contaminations par le SarsCov-2 semble se maintenir dans notre pays alors que la situation est jugée préoccupante en Europe et dans certains pays voisins. Le dernier bilan présenté par le ministère de la Santé fait état de 132 nouvelles infections à la Covid-19 et 6 décès.
L’Algérie enregistre donc, selon la même source, 53 072 cas confirmés et 1801 décès et le total les patients guéris passe à 37 274. Des statistiques qui représentent seulement les cas confirmés par la PCR sans la notification des cas diagnostiqués par scanner.
Une proportion importante puisque ce nombre est multiplié par 1,8 par rapport à la PCR selon la dernière étude de l’Institut Pasteur d’Algérie portant sur la situation épidémiologique au 1er octobre. « Les taux d’incidence nationaux des cas PCR positive et TDM positif sont respectivement de 121,34 et de 217,21 cas pour 100 000 habitants.
Le nombre total de cas cumulés est de 51 690 cas PCR et de 92 532 cas TDM. Ce dernier est multiplié par un facteur de 1,8 par rapport aux cas PCR+. Les taux d’accroissement des cas PCR+ et TDM+ sont respectivement de 2,2% et de 1,2%, entre le 24 septembre et le 1er octobre.
L’écart entre les deux courbes reste stable entre ces deux dates avec un différentiel d’environ 95,87 points », signale l’INSP dans son bulletin épidémiologique tout en précisant la diminution à l’échelle nationale des principaux indicateurs étudiés (morbidité, nouveaux cas et hospitalisations), confirmant le ralentissement de l’épidémie de Sars-Cov2. Mais le virus reste tout de même actif dans certaines régions du pays où des foyers d’infections persistent, selon le Pr Lyes Bouamra, chef de service d’épidémiologie au CHU de Blida.
Il recommande ainsi le respect strict des mesures barrières pour justement ne pas permettre au virus de se redéployer. Il déplore au passage un relâchement total dans certains endroits vis-à-vis de ces mesures de prévention et les gestes barrières, notamment le port du masque.
Pour le spécialiste en épidémiologie, « le virus a certes subi des mutations, mais il existe toujours une réceptivité. C’est pourquoi il faut rester vigilant. La levée des mesures prises par le gouvernement, comme l’ouverture des frontières, le transport interwilayas ne doit pas être brusque. Si levée il y a, elle doit être faite de manière progressive tout en prenant en compte les données épidémiologiques », a-t-il souligné.
Il affirme que l’épidémie est effectivement stable pour le moment si on se réfère aux indicateurs épidémiologiques, en l’occurrence les urgences, le taux de mortalité et l’hospitalisation en réanimation. « Actuellement, il y a moins de 30% d’occupation des lits de réanimation, soit une moyenne de quatre hospitalisations par jour. C’est à ce niveau-là que l’on peut évaluer l’ampleur d’une épidémie », a-t-il expliqué.
A la question de savoir si le virus a perdu en virulence, le Pr Bouamra estime que « ce que l’on peut dire, c’est que le virus n’a pas subi de modification malgré quelques mutations. Quant à la virulence, on ne sait pas grand-chose », a-t-il dit.
De son côté, le Dr Fawzi Derrar, virologue et directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie estime que le virus est pour le moment stable.
« Le virus n’a pas été affecté par une grande mutation. Il reste le même », a-t-il expliqué et de préciser qu’il est toujours actif. A la question de savoir si ce virus est moins virulent qu’il ne l’était en mars dernier, le Dr Derrar estime qu’«il y a une partie de la population qui est immunisée dont la majorité est constituée de jeunes.
C’est pourquoi les retombées, notamment l’afflux vers les hôpitaux, est moindre. Ce qui explique en fait l’évolution de cette épidémie dont la tendance est à la baisse et la courbe est en forme de cloche. Si on procède au dépistage, on trouvera de nombreux cas positifs avec moins de cas graves », a-t-il ajouté.
Le Dr Derrar prône par contre la vigilance et met en garde contre tout relâchement qui pourrait être fatal, surtout avec la rentrée sociale où « les contaminations pourraient reprendre à une vitesse supérieure, notamment dans endroits à forte concentration, comme les institutions durant les regroupements puis dans les universités et les écoles. Une étape qui pourrait être difficile à gérer », a-t-il averti.
Interrogé à propos du croisement entre la grippe saisonnière et la Covid-19, une inquiétude des spécialistes qui redoutent la surcharge dans les hôpitaux, le Dr Derrar signale que tant que « les gestes barrières et surtout le port du masque sont toujours respectés de manière stricte, nous pourrons réduire de manière considérable l’incidence de la grippe saisonnière.
Dans le cas où il y a relâchement, on peut avoir la résurgence de deux infections. Les pays de l’hémisphère Sud telles que l’Australie et la Nouvelle-Zélande où les gestes barrières ont été sérieusement respectés enregistrent une baisse sensible de l’incidence des infections respiratoires. C’est le cas aussi pour les gastro-entérites », a-t-il expliqué.
Interrogé sur le nombre de tests effectués par l’Institut Pasteur depuis l’apparition de l’épidémie, le Dr Derrar signale qu’à la fin du mois de septembre, 210 000 tests PCR ont été réalisés. Concernant la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, il affirme que le vaccin est en cours d’expédition et la campagne débutera dans les prochaines semaines.
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