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Le quotidien d'Oran | Algérie | 11/04/2007
Prenons l'exemple du secteur sanitaire Ouest qui prend en charge une population qui avoisinerait les 500.000 âmes et dont relève certains quartiers dits pauvres tels les Planteurs, Kouchet El-Djir et Bouâmama. Selon le docteur Ouamara qui est à la tête de la cellule de lutte contre la tuberculose depuis une décennie, les chiffres officiels obtenus à partir du début des années 2000 dénotent une certaine stabilité. Ainsi, les nouveaux cas enregistrés respectivement en 2003, 2004 et 2005 sont au nombre de 149, 156 et 155, et ce pour toutes les formes de tuberculose. Le même constat est valable pour 2006 avec le même nombre de nouveaux cas, dont une dizaine de ressortissants africains domiciliés notamment dans les quartiers périphériques de la ville.
Concernant la localisation de cette pathologie, les chiffres montrent que tous les quartiers sont concernés, ce qui fait dire à ce praticien que cela est dû principalement à l'hygiène de vie. Abordant la question de la prise en charge des malades, notre interlocuteur fera remarquer que le système actuel, à savoir la mise en place d'unités contre la tuberculose et les maladies respiratoires (UCTMR), présente d'énormes défaillances, en ce sens qu'une entité par secteur sanitaire s'avère insignifiante par rapport, d'une part, à une population exposée au risque en continuelle croissance, et, de l'autre, par rapport aux normes requises.
A ce sujet, on apprendra que lors d'une visite à Oran, l'un des inspecteurs du ministère de la Santé a suggéré aux responsables du secteur sanitaire Ouest de créer une autre unité, voire deux unités, pour se rapprocher de la norme qui est de 200.000 habitants. Mais depuis, et en dépit du fait que les conditions matérielles et humaines sont réunies - à savoir la disponibilité des plateaux techniques (laboratoire d'analyses et radiologie) et le personnel médical et paramédical -, ces structures tardent à voir le jour. Actuellement, même si la situation n'est pas alarmante, il n'en demeure pas moins que certains correctifs s'imposent, comme celui de rapprocher la structure sanitaire du malade.
Abordant le taux de déperdition de malades en cours de traitement, le Dr Ouamara dira que le système mis en place au niveau de l'UCTMR permet un bon suivi, mais certains malades rechutent en raison de la rupture du traitement prescrit. Pourtant, ce traitement est gratuit depuis les premiers examens radiologiques et bactériologiques (recherche du bacille de Koch) jusqu'aux médicaments remis gratuitement aux patients.
Par S. Chalal
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