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El Moudjahid | Algérie | 28/09/2020
La pandémie de Covid-19 a mis en évidence les énormes défis auxquels font face les agents de santé dans le monde dont ceux liés aux infections associées aux soins de santé, à la violence, à la stigmatisation, aux troubles psychologiques et émotionnels et les décès. Travailler dans des environnements stressants rend les médecins et agents de santé plus exposés à la possibilité de commettre des erreurs susceptibles de nuire aux patients.
La journée internationale de l’OMS sur la sécurité des patients reste indissociable de la qualité des soins à fournir aux malades. « L’Algérie s’est engagée en mai 2013 dans le programme Sécurité des patients - un défi mondial. L’UE a financé un projet dans le cadre de son appui au ministère de la Santé. C’est le Programme d’appui au secteur de la santé (PASS), dira Madjid Bessaha, professeur en médecine légale CHU Beni Messous et membre du collectif des professeurs en sciences médicales. Le spécialiste déplore le fait que « chaque fois que de nouveaux responsables arrivent, ils remettent les compteurs à zéro et lancent des réformes à travers des assises sans compter les inspections ». Il regrette qu’au cours des dernières années «beaucoup d’affaires en rapport avec les erreurs ou les fautes médicales sont traitées au niveau de différents tribunaux ce qui doit interpeller les gestionnaires de la santé publique pour instaurer la rigueur et appliquer les règles managériales ».
Le Pr Bessaha indique que l’expérience du consortium allemand délégué par l’Union européenne dans le cadre de cette journée internationale «doit être mise à profit et servir de base de travail pour toute relance de la réforme hospitalière». «On ne supprimera pas d’un revers de la main toutes les insuffisances relevées mais cela diminuera les plaintes que les mécontentements, sources de violence au sein des structures hospitalières de plus en plus déshumanisées», dit-il.
Le spécialiste estime que «les dernières mesures de sanctions pénales des personnes au comportement agressif envers le personnel de la santé sont accueillies avec intérêt mais elles doivent être accompagnées d’autres mesures qui correspondent à la relation médecin-malade». Le consortium allemand Evaplan Sàrl a identifié les objectifs destinés à créer un système d’évaluation pour apprécier la qualité des services et leur marge de progression. « Hormis les comités de lutte contre les infections nosocomiales, il n’existe pas d’instruments de mesure de la qualité qui permet de conduire avec sérénité et presque sans risque la santé des patients. Malheureusement le CLIN n’existe souvent que lors de son installation puis point de réunion et point de trace de procès-verbaux ». L’hygiène hospitalière est le point de départ de toute évaluation et de gestion de risque, estime le professeur. Il constate que la pandémie de la Covid-19 a permis au ministère de donner des instructions et d’établir périodiquement des notes permettant aux profanes de participer à l’effort de lutte contre cette pandémie avec peu d’erreurs sur le terrain. «Bien entendu des évaluations seront effectuées pour se préparer face à toute nouvelle catastrophe épidémiologique», dit-il.
Les opérations effectuées par le projet de sécurisation du patient dans le cadre du programme d’appui au secteur de la santé par l’Union européenne doivent être portées à la connaissance de l’opinion publique concernée par la qualité des soins et des décideurs pour les aider à s’appuyer sur un audit interne pour orienter la politique avec des risques moindres, conclut-il.
Farida Larbi
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