C'est ce qu'a affirmé, le PDG de l'entreprise Abdelli Boudjemâa, au ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Chérif Rahmani, lors de sa visite de travail, effectuée hier, à l'ECFERAL.

Le PDG de cette société en pleine expansion a exprimé le souhait d'investir davantage dans la production des incinérateurs des déchets spéciaux et le traitement des médicaments périmés. «Nous avons été sollicités pour traiter 780 tonnes de produits alimentaires et médicaments périmés stockés dans 500 conteneurs, au port de Si Mustapha à Boumerdès, pour 480 autres tonnes de médicaments périmés dans une unité de Saidal à Médéa. Mais ces deux projets sont en stand-by et attendent le feu vert», a-t-il affirmé.

L'incinération et le traitement des déchets sont parmi les grands projets que veut entreprendre le département de Chérif Rahmani. Il a déclaré dans ce sens, que les pertes engendrées par les différents types de déchets avoisinent les 7,5 milliards de dollars, d'où la nécessité de favoriser les techniques de recyclage et tirer profit de ces déchets.

Pour une première expérience, les responsables de ministère de l'Environnement ont incinéré, hier à l'entreprise ECFERAL,

300.000 sachets noirs parmi les 5.000.000 d'unités saisies. «Il s'agit là du début d'une opération de grande envergure qui concernera normalement tous les sachets noirs saisis», a-t-on indiqué sur place. Cette visite a également permis au ministre de l'Environnement d'avoir un aperçu sur les capacités de l'entreprise ECFERAL. Ce qu'il faut retenir, est que ECFERAL est la première entreprise au niveau national à avoir mis en exploitation des stations d'incinération en Algérie avec une parfaite maîtrise du contrôle des rejets gazeux, solides et liquides, confirmée par une expertise d'un organisme international de haut niveau.

Le PDG de l'ECFERAL a affirmé que son entreprise a commercialisé 60 incinérateurs aux hôpitaux et qu'elle a réussi à incinérer 2.000 tonnes de déchets médicaux, après le séisme de Boumerdès. L'entreprise a produit un grand incinérateur

«Nar 5.000» destiné à l'incinération des déchets solides et liquides. «Nous avons fait des simulations et des essais et je peux dire qu'on a réussi», affirme le PDG. Quel est le secret de cette réussite ? «C'est très simple, on a travaillé en étroite collaboration avec des universitaires de l'école polytechniques d'El-Harrach qui nous ont beaucoup aidé, et ce, pendant 10 années», dira le PDG. «Nous avons pu sauver notre entreprise qui était dans une situation difficile et nous sommes aujourd'hui une société par actions (SPA)», dira un chargé des études de l'entreprise.

En effet, en plus de la réalisation des incinérateurs, l'entreprise a décroché le marché de réhabilitation des chaudières à vapeur de 23 résidences universitaires à travers le pays. L'entreprise a même signé un contrat avec une entreprise allemande «Hermans» pour la fabrication des conteneurs spécifiques.

Enfin, le responsable affirme que son entreprise est actuellement en phase de certification de ces produits (ISO 9001 et 14 001) conformément aux standards internationaux, et ce, pour pouvoir les commercialiser à l'étranger.

Par M. Aziza