En effet, répondant aux questions des journalistes de la presse écrite et de la radio locale, le même responsable a annoncé l'arrivée d'une mission médicale chinoise composée de trois chirurgiens généralistes, deux ophtalmologistes, deux traumatologues, un gynécologue et un réanimateur. Le DSP a indiqué à ce titre que trois praticiens spécialistes rejoindront bientôt l'hôpital Youcef Damerdji de Tiaret qui accuse un déficit récurent dans plusieurs spécialités médicales.

Abordant le volet lié à la santé de proximité, le directeur de la Santé a révélé que deux polycliniques sont en projet à Aïn Bouchekif et Dahmouni, précisant au passage que des équipes médicales pluridisciplinaires ont été instituées pour atteindre les zones les plus enclavées de la wilaya. Interrogé sur le nombre élevé de césariennes pratiquées au niveau de la maternité Zahra Aouraï de Tiaret, le premier responsable du secteur de la santé a indiqué que le taux de vingt pour cent dont a parlé la presse lors de la visite du ministre de la Santé à Tiaret «était incorrect» ajoutant que le taux correspondant à la réalité «est de dix pour cent, pas loin de la moyenne nationale», a-t-il soutenu.

Outre la construction en cours d'une clinique ORL et de stomatologie, d'une maison pour les diabétiques, le directeur de la Santé a annoncé la construction prochaine d'un centre intermédiaire de soins pour toxicomanes, d'un complexe mère-enfant et d'une annexe de l'institut Pasteur. Un point de garde sera également construit au niveau du quartier «Volani» qui concentre un nombre très important d'habitants de la partie sud de la ville de Tiaret.

Et à propos de l'enquête en cours au sujet du décès d'une jeune, survenu à la suite d'une négligence médicale à la maternité de Tiaret, le DSP a révélé que le gynécologue de garde a vu son cabinet fermé jusqu'à nouvel ordre et que le dossier «est actuellement entre les mains de la justice». Interrogé sur la vente illégale de produits psychotropes, le directeur de la Santé a révélé que pas moins de quinze avertissements ont été adressés à des officines pharmaceutiques dont une relevant du secteur public.

A propos du SIDA et du nombre de cas avérés à Tiaret, le DSP a indiqué que le taux de prévalence de la maladie est de 1,66 cas pour cent mille habitants, invitant même les journalistes à faire eux-mêmes le calcul pour déterminer le nombre de malades frappés par le fléau du siècle dans la wilaya de Tiaret.

L'acquisition de dix fauteuils dentaires de dernière génération, l'humanisation des services de la santé à tous les niveaux, les raisons à l'origine de la fermeture de onze unités de soins et de dépistage (UDS), la mise à niveau en cours pour l'érection à terme de l'hôpital de Tiaret en un centre hospitalo-universitaire sous-tendue par la création d'une faculté de médecine au niveau de l'université de Tiaret ont été les autres points abordés par le directeur de la Santé lors du forum de la radio locale.

Pour rappel, une enveloppe de 451 milliards de centimes a été allouée au profit du secteur de la santé dans la wilaya de Tiaret pour la réhabilitation des quatre hôpitaux que compte la wilaya et la construction de plusieurs structures et centres de santé. Le programme quinquennal de développement comprend également la construction de dix nouveaux centres de santé à travers plusieurs communes de la wilaya, de dix-sept polycliniques, d'une clinique d'hémodialyse et de néphrologie forte de trente générateurs d'une technologie de haute facture et d'une station de traitement des déchets ménagers, la première du genre au niveau de la wilaya de Tiaret.

Par El-Houari Dilmi