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El Watan | Algérie | 08/04/2007
Le propos ici n’est pas de faire un procès au professionnalisme du corps des médecins, mais il est clair que beaucoup reste à faire au niveau de nos établissements, que ce soit au niveau du personnel paramédical, des équipements médicaux et autre matériel pour espérer une efficacité et une meilleure qualité des soins, surtout dans les services d’urgence. Négligence, non-assistance à personnes en danger et erreurs médicales sont, entre autres, le lot quotidien des problèmes rencontrés par ces personnes vulnérables.
Elles sont nombreuses ces personnes à se rendre à notre rédaction pour dénoncer ces cas de dérives. Le cas de M. A. est édifiant. La mort de son père dans son véhicule, après avoir fait le tour de cinq hôpitaux de la capitale en une soirée, ne doit pas être vaine. « Je ne peux pas me taire sur ce qui est arrivé à mon père », n’a-t-il cessé de répéter. Les faits remontent au 11 mars dernier, entre 18 et 19h, le jeune M. A. accompagne son père âgé de 80 ans à l’hôpital de Koléa pour une consultation pour une nécrose au pied. Souffrant d’insuffisance cardiaque depuis quelques années, l’apparition d’une nécrose a inquiété la famille.
Ce qui a poussé son fils à le prendre chez un médecin privé qui lui signifie la gravité de l’état du malade. Il se rend à l”hôpital de Koléa pour une prise en charge. Arrivé sur les lieux, le malade est orienté ver le CNMS puisqu’il présente des problèmes cardiaques. Aux urgence de cet établissement, le médecin de garde rédige une lettre adressée à l’hôpital de Ben Aknoun pour une amputation. Arrivé sur les lieux, le personnel de garde explique au fils que la structure ne prend pas en charge ce genre d’urgence pour défaut de moyens. Le malade est encore une fois transporté au CNMS, « Le même médecin nous explique que le malade nécessite une amputation et cela ne peut se faire au niveau de l’établissement », souligne M. A. Il est alors orienté vers l’hôpital de Beni Messous où il est aussi renvoyé « sans être consulté pour manque de moyens.
Il faut aller à l”hôpital de Bab El Oued m’ont-ils dit », raconte le fils avec amertume. Toujours la lettre à la main et le malade dans un état critique, M.A. se dirige vers l’hôpital de Bab El Oued où il fallait attendre le médecin de garde qui était au bloc opératoire. « Durant tout ce temps, mon père était encore dans la voiture avec mon autre frère. Son état s’est finalement aggravé et il a perdu connaissance. C’est à partir de là qu’ils ont accepté de l’admettre au service où il a été réanimé. Une fois le médecin sur place, il nous explique qu’il doit être évacué vers le CNMS. Chose que j’ai fait avec mon propre véhicule sans aucune assistance.
Arrivé au CNMS, le médecin de garde m’explique pour la troisième fois qu’il ne peut rien faire et que je dois repartir à Bab El Oued. Il était 3 h, j’arrive à l’hôpital de Bab El Oued, mon père était déjà mort. Un constat confirmé par le médecin. De quoi peut-on qualifier cela si ce n’est de crime », dira-t-il la gorge nouée. Il y a certainement, chaque jour, des dizaines de citoyens qui subissent de telles sortes de déboires pour être victimes d’un laisser-aller grave. Comme cela a été le cas de cette jeune primipare venue de Cherchell et décède avec son bébé sur le chemin qui l’amène vers l’hôpital de Baïnem après avoir été renvoyée de l’hôpital de Zéralda pour manque d’eau...
Djamila Kourta
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