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Le jeune indépendant | Algérie | 14/07/2020
La situation sanitaire en Algérie s’est détériorée très vite ces derniers temps. Des foyers et clusters se forment à travers le pays et les hôpitaux sont au bord de la saturation, alors que le pic épidémique n’est pas encore atteint.
Le nombre de patients atteints de COVID-19 admis dans les structures sanitaires a augmenté de près de 93% entre le 08 mai et le 08 juin.
Et en deux mois, le nombre des hospitalisations des patients du COVID-19 a augmenté de près de 200 %, passant de 3.340 patients hospitalisés en mai à 10.607 en juillet.
L’Institut National de la Santé Publique (INSP) a rapporté dans son bulletin épidémiologique, datant du 8 juillet, qu’au 8 mai 3.340 patients étaient hospitalisés, soit un taux d’hospitalisation de 7,8 pour 100 000 habitants.
Trois wilayas ont enregistré un nombre d’hospitalisés supérieur à 200 et aucune n’a dépassé les 500, à savoir Alger (477), Médéa (364) et Blida (207).
Les données de l’INSP démontrent qu’au 08 juin, ce nombre a considérablement augmenté, atteignant 5.428 patients à l’échelle nationale, soit un taux de 12,7 pour 100 000 habitants. Sept wilayas avaient plus de 200 patients hospitalisés, à savoir Oran (700), Alger (458), Sétif (413), Médéa (408), Blida (337), Tiaret (239) et Ouargla (237). En revanche, au 08 juillet, le nombre d’hospitalisés est passé à 10.607, soit un taux de 24,9 pour 100 000 habitants.
Dix-neuf wilayas dépassent les 200 patients hospitalisés et sept ont un nombre supérieur ou égal à 500. Il s’agit, dans un ordre décroissant d’Oran (1 062), Alger (1 022), Boumerdes (672), Tiaret (568), Sétif (520), Blida (513) et Djelfa (500).
Quant au nombre de tests PCR utilisés pour le dépistage de la Covid-19, le rapport scientifique dressé par l’INSP a démontré que leur nombre a connu une importante baisse depuis le 8 mai dernier, avec un recul de 30,3 %. « Concernant la part de la PCR dans le diagnostic de l’infection Covid-19, on observe une diminution progressive de celle-ci entre le 08 mai et le 08 juillet », lit-on sur le bulletin épidémiologique de l’INSP.
L’Algérie est passée d’une proportion de 47,8 % au 08 mai, à 43,5 % au 08 juin et 33,3 % au 08 juillet. Le recul concerne de nombreuses wilayas, plus particulièrement celles des régions sanitaires Sud et Centre. « Le nombre de cas cumulés (cas confirmés, ndlr) quel que soit la méthode de diagnostic est de 23 225 cas au 07 juin, soit un accroissement de 106,8 % » affirme le rapport scientifique.
L’augmentation du nombre total de cas cumulés semble linéaire. La part des cas cumulés PCR+ (cas confirmés par PCR) a diminué et passé de 47,8 % à 43,7 % entre le 08 mai et le 07juin Entre le 08 juin et le 08 juillet, une accentuation de la pente était observée à partir du 26 juin, traduisant une progression plus rapide du nombre de cas notifiés.
La proportion des cas PCR+ dans le diagnostic continue de diminuer. Ainsi au 08 juin, celle-ci était de 43,5 %, au 08 juillet, ce pourcentage était de 33,3 %, soit un différentiel de 14,5 points entre le 08 mai et le 08 juillet, correspondant à un recul de 30,3 %.
Pour vingt-neuf wilayas, cette proportion est inférieure à 50 %. Quatre wilayas affichent des taux de PCR+ inférieurs à 10 %, à savoir Chlef (6,8 %), Médéa (7,8 %), Bordj Bou Arreridj (8,4 %) et Saïda (8,8 %).
A l’inverse, quatre wilayas observent des proportions supérieures à 90 % : Souk Ahras (97,4 %), El Oued (98, %), Naâma (99,0 %) et El Tarf (100,0 %). Au cours de la deuxième période, 23 850 patients ont été mis sous traitement (43.642 depuis le début de l’épidémie), soit un accroissement de 120,5 %. La part des PCR+ parmi les patients traités a diminué entre le 08 juin (44,3 %) et le 08 juillet (34,1 %) avec un différentiel de 10,2 points. L’accélération de la progression de la pandémie de Covid-19 dans le pays a engendré une hausse de tous les indicateurs (hospitalisations, patients admis en réanimation, sous traitement, nouveaux cas) au cours de ce dernier mois.
Parallèlement, un net recul de l’utilisation de la PCR dans le diagnostic est observé malgré l’ouverture de nombreux laboratoires de diagnostic.
Mohamed Mecelti
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