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El Moudjahid | Algérie | 13/07/2020
Commentant la situation épidémiologique qui prévaut dans le plus grand hôpital d’Algérie, le chef de service de médecine légale au CHU Mustapha Pacha, le Pr Rachid Belhadj, dira qu’il affiche actuellement complet, avec 90 patients hospitalisés, et plus d’une soixantaine de malades suivis quotidiennement à titre externe en ambulatoire.
« La situation sanitaire est sérieuse et si les décisions prises ne sont pas appliquées, elle pourrait devenir plus dangereuse », prévient-t-il dans une déclaration à El Moudjahid. Il assure que le personnel médical a acquis une certaine expérience du fait que « nous sommes désormais au quatrième mois de la gestion de la Coronavirus » et rappelle qu’au début de l’épidémie, tous les malades infectés étaient hospitalisés, y compris ceux atteints de lésions minimes. « C’était la paranoïa de la Covid, se souvient-il, et tout le monde avait peur. A présent, nous suivons à titre externe les formes modérées de la maladie et celles au-dessus des formes modérées mais qui ne nécessitent pas une hospitalisation d’urgence. Une stratégie qui a pour but de réduire la pression et la charge sur le personnel soignant en vue d’assurer une meilleure prise en charge des malades compliqués ». Le spécialiste fera savoir que le CHU Mustapha suit à titre externe ou ambulatoire en moyenne 67 malades par jour depuis la levée du confinement et précise qu’il s’agit d’un hôpital virtuel pour assurer le suivi à domicile de ces malades qui prennent un traitement et reviennent le dixième jour pour un contrôle.
Parallèlement, explique-t-il, les malades chroniques, infectés par la Covid-19, avec des lésions importantes, sont pris en charge par l’hôpital. Cela représente 30% des patients atteints par le coronavirus. « Nous sommes maintenant en phase d’hospitalisation des malades oxygéno-dépendants et qui ne relèvent pas de la réanimation ». Pour le Pr Belhadj, ces malades nécessitent un traitement et la nécessité d’équilibrer leurs pathologies chroniques du fait qu’ils décèdent parfois de complications dues à leurs pathologies et non de la Covid-19. « L’hôpital prend en charge les malades qui nécessitent une réanimation et des soins spécialisés et organisés. Chaque malade nécessite 24 heures sur 24 heures trois intervenants, en l’occurrence un infirmier et deux aides-soignants. C’est ce qui nous fait défaut, ce n’est pas un problème de lits de réanimation », explique le chef de service médecine légale, affirmant disposer d’un certain nombre de respirateurs. « Mais pour les faire fonctionner correctement et prendre en charge comme il se doit les malades, il nous faut du personnel », insiste-t-il, faisant état du manque de personnel, notamment avec le travail aménagé, les congés exceptionnels ou obligatoires.
Le Pr Belhadj soulève un autre problème que rencontrent les grands CHU. « Nous sommes victimes de notre statut hospitalo-universitaire qui draine tous les malades. En dépit de certaines difficultés constatées sur le terrain, nous restons cependant mobilisés et nous répondons sans cesse à l’appel du cœur, celui de sauver des malades ».
Kamélia Hadjib.
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